Les récents heurts entre les troupes gouvernementales du Myanmar et les rebelles de l'Etat Kachin au nord du pays ont bloqué l'accès humanitaire à quelques 1000 civils, a indiqué un porte-parole de l'ONU vendredi, exhortant à ce que puisse reprendre un passage en sécurité.
Le coordonnateur humanitaire et résident des Nations Unies au Myanmar Ashok Nigam a exprimé sa profonde inquiétude vendredi concernant la situation des civils touchés par les conflits dans l'Etat Kachin entre les troupes gouvernementales et l'armée pour l'indépendance kachin (KIA), a déclaré Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse régulière de l'ONU.
L'ONU estime que quelques 1200 personnes déplacées de manière interne vivent dans un village proche de l'endroit où ont éclaté des combats mardi. "Alors que certaines personnes ont pu fuir les affrontements, nombreuses sont celles incapables de se déplacer vers des endroits plus sûrs," a expliqué M. Nesirky.
A cause du renouvellement des combats, l'ONU et ses partenaires ont dû annuler une mission d'assistance aux personnes vivant dans la zone le mois dernier, a-t-il ajouté.
M. Nigam a appelé à un accès immédiat pour les partenaires humanitaires, "alors que des personnes ont un besoin urgent d'une assistance."
Les forces gouvernementales du Myanmar et la KIA, branche armée de l'Organisation pour l'indépendance kachin (KIO), sont engagées dans des combats continus depuis juin 2011 où un accord de cessez-le-feu a été rompu. Le gouvernement du Myanmar et la KIO ont tenu plusieurs cycles de pourparlers de paix depuis décembre 2011.