La National Security Agency américaine a démenti un article de presse qui affirmait qu'elle avait espionné les appels téléphoniques du Vatican au moment où celui-ci envisageait de chercher un successeur au pape Benoît XVI.
Avant que le magazine italien Panorama ne publie l'article, il avait diffusé un communiqué de presse disant « la NSA a mis le pape sur écoute », selon l'agence Reuters. Les écoutes concernaient les appels à l'intérieur et à l'extérieur du Vatican et auraient duré quelques semaines, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013. La réponse de la NSA a été très claire : selon les mots de son porte-parole, « L'Agence nationale de sécurité ne vise pas le Vatican ».
Sans citer cependant la moindre source, le magazine italien a dit que les appels auraient été classés en quatre groupes : les intentions de leadership, les menaces sur le système financier, les objectifs de politique étrangère et les droits de l'homme.
Les programmes de surveillance post-11 septembre de la NSA ont fait l'objet de critiques croissantes tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger, et les révélations récentes selon lesquelles la NSA aurait surveillé le portable de la chancelière allemande Angela Merkel et ceux de pas moins de 34 autres dirigeants du monde ont fait les gros titres sur toute la planète. Ces rapports s'appuyaient sur des documents fournis par l'ancien analyste de la NSA réfugié en Russie, Edward Snowden.
Les dirigeants du Congrès qui naguère étaient de fervents partisans des programmes de la NSA disent que maintenant il est temps de procéder à un examen approfondi, et la Maison Blanche a déclaré mardi que le président Barack Obama avait ordonné un examen complet des programmes et envisageait des changements.