Après une large loi d'amnistie adoptée par le Parlement russe mercredi, les militants de Greenpeace Arctic 30 pourraient être chez eux pour Noël, et les deux membres emprisonnés du groupe punk Pussy Riot seront libérées dès jeudi.
Les deux Pussy Riot purgent une peine de prison de deux ans, tandis que les militants de Greenpeace sont accusés de hooliganisme et sont en liberté sous caution à Saint-Pétersbourg. L'amnistie, soutenue par le président russe, Vladimir Poutine, est programmée pour coïncider avec le 20e anniversaire de la constitution de la Russie, et est considérée comme un geste destiné à améliorer l'image du pays avant les Jeux olympiques d'hiver de 2014, qui doivent commencer dans moins de deux mois à Sotchi.
Greenpeace affirme qu'il est difficile de savoir quand les militants non-Russes figurant parmi les Arctic 30 seront en mesure de quitter le pays. « À l'heure actuelle, ils n'ont pas les cachets corrects dans leurs passeports, du fait qu'ils ont été ramenés en Russie par des commandos après avoir été arrêtés illégalement dans les eaux internationales. Accepter l'amnistie ne veut pas dire reconnaitre la culpabilité, mais la fin des poursuites engagées contre eux », a déclaré l'organisation.
La Douma, le parlement russe, a voté par 446 voix contre 0 en faveur du projet de loi en troisième et dernière lecture mercredi. L'amnistie concerne essentiellement les primo-délinquants, les mineurs et les femmes avec des petits enfants. Une fois qu'il sera signé par Poutine et imprimé dans le journal d'Etat, Rossiyskaya Gazeta, il deviendra alors une loi et entrera en vigueur.
Nadezhda Tolokonnikova et Maria Alyokhina, des Pussy Riot, ont été emprisonnées pendant deux ans pour avoir mis en scène un spectacle punk improvisé dans la principale cathédrale de Moscou l'année dernière.