La France ne reconnait ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de "cette région d'Ukraine" à la Russie, a déclaré mardi le président français François Hollande dans un communiqué.
"Le Président de la Fédération de Russie a signé aujourd'hui un traité qui intègre la Crimée à la Russie. Cet acte intervient après la tenue d'un référendum illégal en Crimée, au regard du droit ukrainien comme du droit international. Je condamne cette décision", selon le communiqué publié par l'Elysée.
"Le prochain Conseil Européen les 20 et 21 mars prochains doit fournir l'occasion d'une réponse européenne forte et coordonnée à la nouvelle étape qui vient d'être franchie", a poursuivi François Hollande.
Le président russe Vladimir Poutine et les leaders de Crimée ont signé un traité mardi acceptant la république de Crimée et la ville de Sébastopol comme faisant partie du territoire russe.
L'accord, signé pendant une cérémonie au Kremlin à laquelle participaient des députés, doit encore être ratifié par le Conseil de la fédération, ou Chambre haute du parlement russe, avant d' entrer en vigueur.
Un référendum s'est tenu dimanche en Crimée, une république autonome au sein de l'Ukraine, pour déterminer si les habitants de la Crimée sont favorables au maintien de la région en Ukraine ou à son rattachement à la Russie.
Kiev juge ce référendum "illégal", arguant qu'il n'est pas conforme à la Constitution ukrainienne.
La péninsule de Crimée a été transférée à l'Ukraine en 1954, un transfert "cadeau" à Kiev décidé par le dirigeant soviétique de l'époque Nikita Khrouchtchev pour marquer le 300e anniversaire du rattachement de l'Ukraine à l'empire russe.