La Russie a réfuté mardi les informations selon lesquelles elle mobiliserait ses troupes à la frontière avec l'Ukraine depuis l'annexion de la Crimée, ancienne république ukrainienne.
"Les résultats de la surveillance, reconnus même par l'Ukraine, sont évidents et les données parlent d'elles-mêmes", a déclaré Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, aux journalistes, citant les récents vols d'inspection en Russie menés par des experts ukrainiens.
M. Peskov a accusé les gouvernements occidentaux pour leur " comportement injuste", non seulement dans la sphère militaire mais aussi dans d'autres sphères.
Le porte-parole a également souligné qu'il n'y avait aucune raison d'accorder à l'Ukraine une remise du prix qu'il paie pour le gaz russe.
"Etant donné qu'il n'y a aucune flotte russe en Ukraine, il n'y a pas de raison d'accorder des remises", a expliqué M. Peskov.
Le président russe Vladimir Poutine a accepté l'année dernière d'accorder à l'Ukraine un prêt de 15 milliards de dollars et de faire payer à l'Ukraine son gaz au prix "d'ami" de 268,5 dollars américains les 1000 m³.
Selon un accord "gaz contre flotte" signé en avril 2010, la Russie a accepté d'abaisser de 30 % le prix du gaz destiné à l' Ukraine en échange de la prolongation de son contrat de location de la base navale de Sébastopol de 25 ans.
La ville de Sébastopol, et la Crimée en général, ont été rattachées à la Crimée la semaine dernière après un référendum, qui n'a pas été reconnu par les grandes puissances occidentales.
Les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre lundi de se retirer de Crimée. Le président ukrainien par intérim, Alexander Turchynov, a déclaré que le gouvernement évacuerait le personnel militaire, leur famille et les civils de Crimée dans un avenir proche.