La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau jeudi contre les manifestants qui ont bravé l'interdiction officielle de manifester vers la place Taksim à Istanbul, la plus grande ville de Turquie.
Des conflits ont éclaté dans le quartier de Besiktas entre plus de 500 manifestants et la police, qui a tenté d'empêcher ces premiers de manifester vers la place pour un rassemblement panifié du 1er mai, selon des témoins.
Plus de 1.000 manifestants ont attendu dans le quartier de Sisli, alors que de plus en plus de personnes venues des quatre coins de la ville se sont réunies sur fond de tensions croissantes et d'une forte présence des forces de sécurité.
En dehors d'Istanbul, des projets pour les manifestations du 1er mai ont été annoncés dans plus de 30 autres provinces, dont la capitale Ankara.
La Turquie compte au total 81 provinces, Istanbul et Ankara faisant partie des plus grandes.
Le bureau du gouverneur d'Istanbul avait émis des avertissements contre les manifestations du 1er mai à Taksim, mais les syndicats insistent sur leur droit de réunion sur la place.
Le bureau du gouverneur a attribué la décision de bloquer la place de Taksim et les routes adjacentes aux renseignements déclarant que "des groupes terroristes illégaux" pourraient recourir à la violence contre les forces de sécurité.
Quelque 40.000 policiers seraient déployés à Istanbul, dont 19.000 rien qu'à Taksim.
Les syndicats, qui estiment que l'interdiction est en contradiction avec l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme assurant la liberté de rassemblement, avaient indiqué qu'environ 500.000 personnes étaient attendues le 1er mai sur la place Taksim.