La Russie a riposté le 21 janvier au discours sur l'état de l'Union prononcé par le Président américain Barack Obama et dont le contenu critiquait la Russie. Le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le discours du Président américain montre que les Etats-Unis se considèrent toujours comme le « patron », cherchant à dominer le monde.
Dans son discours du 20 janvier, Barack Obama a déclaré : « En nous opposant à l'agression russe, en soutenant la démocratie en Ukraine et en renouvelant notre engagement envers les alliés de l'OTAN, nous avons suivi un principe, celui que les grands pays ne peuvent pas intimider un petit pays ».
A cette déclaration, le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu le 21 janvier : « Les États-Unis ont choisi une ligne de confrontation, et ils n'ont pas la moindre vision critique des mesures qu'ils prennent ».
« Le discours d'hier de Barack Obama a montré qu'au cœur de leur philosophie il n'y a qu'une chose : ‘Nous sommes le patron, et les autres doivent l'admettre' », a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse, ajoutant « C'est un peu démodé et ne ça reflète pas la réalité ».
« Cela montre que les Etats-Unis veulent toujours dominer le monde et ne veulent pas se contenter d'être simplement un pays égal aux autres », a déclaré M. Lavrov. « Pour ma part, ma philosophie consiste plutôt à rechercher la coopération avec les autres pays, plutôt que de leur donner des ordres unilatéraux ».
Barack Obama a mentionné dans son discours que la politique américaine envers la Russie la rend isolée et pèse sur son économie. À cet égard, M. Lavrov a répondu que les efforts pour isoler la Russie échoueront.
Quant la position de BarackObama sur la lutte contre l'organisation extrémiste « Etat islamique » qu'il a évoquée dans son discours sur l'État de l'Union, la Russie a en revanche apporté une réponse relativement positive. Barack Obama a en effet noté que le gouvernement américain a progressivement compris que les militants de l'« Etat islamique » en Syrie constituent la menace la plus grave.
« Il admet que la lutte contre ces terroristes est la tâche la plus importante ... cette prise de conscience croissante est une bonne chose », a déclaré M. Lavrov, ajoutant que « La chose la plus importante est de passer à l'action dès que possible ».