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Quelles sont les leçons des élections départementales françaises ?

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

01.04.2015 15h23

Le 29 mars a eu lieu le second tour de scrutin des élections départementales françaises. La coalition de droite (Alliance UMP-UDI-MoDem), dirigée par l'UMP en est sortie grande gagnante, remportant 66 des 101 départements. Pour la gauche au pouvoir, c'est un revers majeur, puisqu'elle ne contrôle plus que 34 départements. Pour l'heure, seuls les résultats d'un département n'ont pas encore été divulgués. Quant au parti d'extrême-droite du Front national, il a enregistré des gains notables lors de ces élections. Bien qu'il n'ait pas réussi à remporter le moindre département, il compte cependant désormais des sièges dans 62 départements, ce qui témoigne d'une situation nettement meilleure que par le passé.

Pour la gauche, il va sans dire qu'un résultat pareil est difficile à avaler. Il faut savoir qu'avant ces élections la gauche contrôlait 61 départements et la droite 40. Aujourd'hui, la situation est complètement inversée.

On s'en doute, ces résultats rendent le leader de l'UMP, l'ancien président Nicolas Sarkozy, heureux. La raison en est évidente. Les élections départementales sont souvent considérées comme un baromètre des futures élections présidentielles françaises. Celui qui a amené son parti à la victoire lors de ce scrutin aura la haute main sur les préparatifs de ces élections. Parce que le prochain grand chantier sera les élections législatives de décembre prochain. Et ensuite les présidentielles, en 2017.

Donc, quel message transmettent exactement ces élections ? Premièrement, il faut bien admettre que le gouvernement émanant du Parti socialiste, dirigé par François Hollande, n'a pas eu de bons résultats. La croissance économique française est encore faible, le chômage élevé et les partis de gauche sont minés par des désunions internes. La gauche est vraiment dans une mauvaise situation. Pour autant cela signifie-t-il qu'elle court de façon certaine à la défaite lors des prochaines présidentielles ? Ce n'est pas certain. La clé est de voir si la gauche saura tirer les leçons du résultat de ces élections, retrouver le moral et faire du bon travail, car après tout, il reste encore deux ans avant les présidentielles. Beaucoup de choses ont encore le temps d'être faites.

Il y a quelque temps, le Premier ministre français Manuel Valls a souligné devant les médias que, après les élections départementales, il persistera dans la direction de la politique établie, continuera à promouvoir des mesures de réforme et fera adopter certains projets de loi importants proposés par la gauche au Parlement. Apparemment, la gauche dirigée par François Hollande est déjà au courant de ses handicaps. Dans les deux prochaines années, elle va s'efforcer de promouvoir vigoureusement la croissance économique et l'emploi, espérant ainsi, en améliorant la situation de l'économie et de l'emploi, reconstruire son image et reconquérir les cœurs et les esprits des Français.

Quant à l'UMP de droite, il va lui falloir maintenir l'élan des élections départementales, surmonter les conflits internes, afin d'arriver en tête lors des prochaines élections régionales, de manière à lui ouvrir la voie pour gagner les présidentielles.

De son côté, l'extrême droite du Front national en France, si elle a enregistré des gains certains, ne représente toujours que 2% des sièges des conseils départementaux et ne contrôle aucun département. Pour le moment, il est difficile de parler de victoire. Cela montre que les idées populistes n'ont pas su séduire le cœur des gens.

Vu sous cet angle, la prochaine bataille des élections présidentielles s'annonce toujours comme un affrontement entre la gauche et la droite. Les élections départementales ne jouent qu'un rôle de baromètre. Mais la direction du vent dépendra des changements de l'atmosphère générale et des changements qui auront eu lieu. Pour l'heure, il est sans doute trop tôt pour se prononcer. Peut-être qu'à présent les gens se demandent si, après les élections, il y aura ou non un remaniement ministériel.

Avant même le premier tour des élections départementales, le président français François Hollande avait dit que, quel que soit le résultat, il ne changerait pas l'orientation de la politique établie et ne remplacerait pas l'actuel Premier ministre Manuel Valls. La raison à cela est simple : certaines mesures de réforme introduites par le gouvernement sont en cours d'application. De même, le gouvernement est confiant et pense qu'il parviendra à une croissance économique plus rapide en 2015. Changer maintenant de cheval au milieu du gué ne ferait que perturber l'organisation d'origine et porterait un coup d'arrêt aux travaux en cours. L'équipe gouvernementale va donc rester stable, même si on ne peut exclure que François Hollande procède à quelques ajustements mineurs.

Pour le Parti socialiste de François Hollande, l'expérience est amère ; il va lui falloir maintenant en tirer les leçons et se retrousser les manches.

Ren Yaqiu

1er avril 2015

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