L'accord complet sur le programme nucléaire controversé de Téhéran donne l'occasion à l'Iran et à la Russie de renforcer leur coopération militaire et technique, a affirmé mardi l'ambassadeur d'Iran à Moscou.
"Cet accord (de Vienne) pourrait ouvrir la voie à un renforcement de la coopération militaire et technique de l'Iran et de la Russie,'' a écrit Mehdi Sanaei sur son blog LiveJournal.
Il a cité l'ordre récemment donné par le président russe Vladimir Poutine de lever l'interdiction de fournir à l'Iran des systèmes antiaériens S-300 comme une étape franchie dans cette direction.
Suite à la levée des sanctions des Nations Unies, les échanges bilatéraux pourraient atteindre un montant de 10 milliards de dollars américains, a ajouté le diplomate iranien.
L'accord signé en juillet par l'Iran et six médiateurs (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) envisage la levée de l'embargo sur les armes dans cinq à huit ans.
Par ailleurs, le diplomate a affirmé qu'en dépit du succès remporté à Vienne, Téhéran ne va pas développer son dialogue avec Washington.
M. Sanaei a fait remarquer que l'Iran n'a pas l'intention de discuter de questions bilatérales, régionales ou mondiales avec les Etats-Unis, car leurs orientations politiques sont fréquemment contradictoires.
Les spéculations selon lesquelles l'Iran pourrait graduellement se rapprocher de l'Occident sont infondées, a-t-il souligné.
Il a également indiqué que l'accord de Vienne saperait les fondements d'une intervention des Etats-Unis au Moyen-Orient, alors que la coopération entre la Russie et l'Iran pourrait renforcer les efforts déployés pour lutter contre le terrorisme dans la région.
Les priorités internationales de l'Iran sont la Russie, la Chine et l'Inde, a affirmé le diplomate.
M. Sanaei a également réitéré que Téhéran avait l'intention d'adhérer à l'Organisation de coopération de Shanghai.