France : François Hollande se dit en faveur d'un budget de la Défense à 2% du PIB en 2022

Le chef de l'Etat français François Hollande s'est dit en faveur d'une hausse du budget de la Défense à hauteur de 2% du PIB en 2022 lors de ses voeux aux armées ce vendredi sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes) en présence du ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian.

"Nous devons aller vers 2%. À quel horizon? Sûrement sur les cinq prochaines années" a-t-il déclaré devant les principaux responsables militaires et les personnels de la base aérienne 118, ajoutant que "la Nation doit elle-même faire un effort pour sa défense. Parce que rien n'est gratuit, et rien ne peut être assuré sans la participation citoyenne, cela veut dire aussi financière, du pays".

Le président français a rappelé que le budget de la Défense pour 2017, qui s'élève à 32,7 milliards d'euros, avait été augmenté de 600 millions d'euros et a indiqué que sous son mandat, il avait progressé pour atteindre plus de "1,8%" du PIB.

Cette déclaration fait écho à la tribune publiée fin décembre dernier par le chef d'état-major des armées françaises dans le quotidien français Les Echos, qui demandait à l'exécutif de porter le budget de Défense de la France à 2% du PIB "avant la fin du prochain quinquennat".

Selon le chef de l'Etat français, la dissuasion nucléaire est "le socle de notre indépendance". Le coût de cette dissuasion est estimé à 3,9 milliards en 2017 et les dépenses liées à sa modernisation vont augmenter progressivement pour atteindre 6 milliards à l'horizon 2025.

"La France ne peut pas vivre repliée, recroquevillée (...) ce repli serait dangereux. La stabilité et la sécurité de régions entières nous concernent et peuvent mettre en péril notre propre sécurité" a souligné François Hollande.

Evoquant les attaques terroristes qui ont frappé la France en 2015 et 2016, le chef de l'Etat français a insisté sur le fait qu'elles avaient été "préparées de l'extérieur, pas simplement encouragées, mais organisées", un constat qui selon lui implique que la France se "préoccupe" du monde "parce que sinon le monde pourra éventuellement menacer notre sécurité".

François Hollande a également évoqué les opérations militaires extérieures menées par la France au Sahel, en Centrafrique et au Levant. Il a annoncé que la première pierre d'un monument dédié aux 600 soldats français morts en opération extérieure depuis cinquante ans sera posée le 23 mars à Paris.