Des scientifiques chinois tentent de préserver le lait de tous résidus chimiques en faisant appel à des médicaments à base de plantes plutôt qu'à des antibiotiques ou hormones pour traiter les infections bactériennes des vaches ou augmenter leur production de lait.
Liang Jianping, pharmacien vétérinaire expert de l'Institut de Physique moderne relevant de l'Académie des Sciences de Chine, a fait savoir mercredi que son équipe de recherche avait réussi à produire un lait sans aucun résidu dans une ferme expérimentale en utilisant des herbes médicinales pour traiter mammites (inflammation du pis) et endométrioses (infection de l'utérus).
Les chercheurs ont utilisé l'herbe médicinale antibactérienne Liu Qian Su, extraite d'un type de garance, qui peut être métabolisée en quelques heures et ne laisse aucun résidu nocif dans le lait et les autres aliments, selon Liang.
Et au lieu d'utiliser des hormones femelles, ils ont employé de la puerarine extraite de la plante kudzu (appartenant à la famille des pois du sud-est de la Chine) pour élever la production de lait des vaches. La puerarine, habituellement employée pour traiter les maladies coronariennes et l'angine, peut obtenir cet effet en augmentant le volume des vaisseaux sanguins des vaches.
La prochaine étape sera de vendre la technique aux producteurs laitiers du nord-ouest du Gansu, où se trouve l'institut, a ajouté Liang, par ailleurs membre du comité du Ministère de l'Agriculture supervisant les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments d'origine animale.
"Les surdoses d'antibiotiques chez les vaches peuvent laisser des résidus chimiques dans le lait, ce qui pose un risque de résistance aux médicaments et de réaction allergique chez les humains", explique Liang.
La Chine ne teste pas les résidus d'antibiotiques ou d'hormones dans le lait pour le moment et il y a un besoin urgent de normes plus strictes, avertit Liang, selon qui la supervision du processus de production est aussi important que le processus de test des produits.
Source: xinhua