Des experts chinois et étrangers ont annoncé le 20 novembre la découverte d'un surplus inattendu de haute énergie : il s'agit du rayonnement cosmique, qui pourrait changer la perception de l'univers.
Docteur Chang Jin, astrophysicien de l'Observatoire Purple Mountain dans la province du Jiangsu en Chine orientale, avec ses homologues étrangers, a fait cette découverte à l'aide d'un Calorimètre à ionisation fine avancée (ATIC).
C'est un instrument qui est envoyé sur des ballons d'hélium pour mesurer la composition et le spectre d'énergie des rayons cosmiques à partir de 35 km au-dessus de l'Antarctique.
Les électrons, de 300 à 800 giga électrons volts environ, étaient considérés comme issus d'une source non identifiée précédemment près du système solaire terrestre.
Selon Chang, l'excès d'électrons ne peut pas être expliqué par le modèle standard de l'origine des rayons cosmiques, où les électrons sont accélérés dans des sources telles que des restes de supernova (SNR) pour se propager ensuite dans la galaxie.
Chang estime que le surplus est peut-être le résultat de l'annihilation de matière sombre.
"L'une de ces soi-disant particules possède des caractéristiques de l'anéantissement qui sont d'une taille suffisante pour les résultats de l'ATIC", a déclaré Chang. "Si cela est vrai, ce serait une grande percée dans notre perception de la matière sombre et de son rôle dans l'univers."
Sa théorie est partagée par Lars Bergstrom, expert dans l'étude sur la matière sombre à l'Université de Stockholm en Suède.
D'autres experts ont estimé que même si l'excédent ne résulte pas de la matière sombre, la conclusion serait utile pour comprendre l'énigme des rayons cosmiques.
Chang a déclaré que d'autres recherches sur la matière sombre seront poursuivies
"L'équipe de l'ATIC envisage de construire un nouvel instrument pour une étude plus approfondie de cette source", a-t-il dit. "La recherche ne fait que commencer. Nous avons un long chemin à parcourir pour obtenir de plus amples données."
Chang a travaillé sur le projet depuis sept ans et s'est rendu en Antarctique à trois reprises pour confirmer le résultat.
Les détails de sa conclusion sont publiés dans le dernier numéro de la revue Nature.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne