Deux nouvelles études ont menées pour répondre au problème de la monogamie, qui a intrigué les biologistes depuis plus d'un siècle, et deux réponses différentes possibles ont été trouvées.
La première, publiée dans Science Magazine, estime que la monogamie sociale provient presque exclusivement d'un «système social d'individu solitaire», dans lesquelles les femelles vivent loin les unes des autres, et elle serait une stratégie d'accouplement qui s'est développée au fil du temps parce que les mâles étaient incapables de défendre plusieurs femelles, surtout lorsque celles-ci vivaient éloignées.
L'autre étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, fait valoir que les mâles utilisent la monogamie comme outil de protection de leur progéniture de l'infanticide par d'autres mâles rivaux qui peuvent voir dans celle-ci un obstacle à l'accouplement avec les femelles.
Rappelons que la monogamie sociale - l'appariement d'une femelle reproductrice et d'un mâle reproducteur étroitement associés l'uns à l'autre sur plusieurs saisons de reproduction et élèvent leur progéniture comme une unité - est chose rare chez les mammifères, 9% seulement des espèces de mammifères examinées dans l'étude de Science ayant été classées comme monogame. La polygamie, en revanche, permet aux mâles de diffuser leurs gènes plus largement.