Les scientifiques ont découvert un os dans le nord de l'Espagne, apparemment vieux de 400 000 ans. L'analyse de son ADN suggère qu'il appartient à une lignée humaine disparue dont les membres avaient été jusqu'ici uniquement été retrouvés en Asie. Cet ADN humain, le plus ancien connu qui ait été trouvé, révèle que l'évolution humaine est encore plus confuse qu'on ne le pensait auparavant, disent les chercheurs. Le matériel génétique provient de l'os d'un hominidé qui a vécu dans ce qui est maintenant la Sima de los Huesos, dans le nord de l'Espagne, il y a environ 400 000 ans, lors du Pléistocène moyen.
L'ADN, qui remonte à environ 400 000 années, pourrait appartenir à un ancêtre de l'homme inconnu, disent les scientifiques. Ces nouvelles découvertes pourraient faire la lumière sur une mystérieuse branche éteinte connue sous le nom de Dénisovans, qui étaient proches parents de l'homme de Néandertal, ont ajouté les scientifiques.
Bien que les humains modernes sont la seule survivante de la lignée humaine, d'autres marchèrent autrefois sur la Terre. Parmi eux, les Néandertaliens, les plus proches parents disparus de l'homme moderne, et les Dénisovans relativement retrouvés, qui auraient vécu sur une vaste étendue de la Sibérie à l'Asie du Sud-Est. Les recherches montrent que les Dénisovans partagent une origine commune avec les Néandertaliens mais étaient génétiquement distincts, descendant apparemment à la fois d'un groupe ancestral commun qui a divergé tôt des précurseurs de l'homme moderne.
L'analyse génétique suggère que les ancêtres de l'homme moderne se sont croisés avec ces deux lignées éteintes. L'ADN du Neandertal représente 1 à 4% des génomes modernes d'Eurasie, et l'ADN Denisovan représente 4 à 6% des génomes des insulaires modernes de Nouvelle-Guinée et des îles Bougainville, dans les îles mélanésiennes.
Les scientifiques ont détaillé leurs conclusions dans le numéro du 5 décembre de la revue Nature.