![]() |
Jeudi, le lauréat du prix Nobel de littérature Mo Yan répondaient aux questions des journalistes à Beijing. L'auteur a fait sa première apparition dans la capitale chinoise, après avoir remporté le prix et a prononcé un discours lors d'un séminaire organisé par l'Académie chinoise des arts. Liao Pan / Chine nouvelles |
Etant le premier citoyen chinois à remporter le prix Nobel de littérature, Mo Yan éclipsera ses pairs quant aux revenus de cette année, selon les conclusions d'une ‘nouvelle liste' des riches écrivains chinois.
Wu Huaiyao, un chercheur en littérature qui a suivi le revenu des écrivains chinois depuis 2006, prévoit que Mo pourrait toucher plus de 100 millions de yuans (16 millions de dollars) à travers le monde, plaçant le nom du lauréat du prix Nobel solidement en haut de sa liste.
Mo Yan a été annoncé comme le gagnant du prix Nobel de littérature le 11 octobre 2012.
Il a occupé le 20e rang, d'après le classement du chercheur, pour ses revenus en 2006, avec 3,45 millions de yuans, mais sa victoire pour le Nobel le remet à nouveau sur la liste.
M. Wu a indiqué qu'il s'attend à ce que les gains de l'écrivain chinois explosent au cours des prochaines années et que ses livres se vendront dans les magasins et les libraires en ligne à travers tout le pays et au-delà.
La manne attendue va clairement jouer sur l'esprit de l'auteur de 57 ans.
Dans une récente interview accordée à la télévision centrale chinoise (CCTV), Mo Yan a plaisanté en disant avoir déjà pensé à acheter un modeste appartement à Beijing avec les 8 millions de couronnes suédoises (1,2 millions de dollars) venant du prix Nobel.
Né en 1955 dans le village de Gaomi, dans la province du Shandong, Mo a été souvent cité pour avoir connu des galères financières lors de ses premières années et a utilisé ses mémoires comme une source d'inspiration pour son travail.
Dans les premiers entretiens, il a admis que la récompense financière est l'une des principales motivations pour reprendre l'écriture comme une carrière.
«J'ai entendu dire que des écrivains pouvaient se permettre de manger des boulettes trois fois par jour,» a-t-il indiqué, se souvenant de son repas préféré étant enfant.
Pendant ce temps, les autorités locales de Gaomi ont nié les déclarations des médias, disant qu'ils préparaient des projets pour améliorer les revenus du tourisme local sur le dos de Mo et de son travail, après que le village ait attiré l'attention du monde entier grâce au prix Nobel.
Les Nouvelles de Beijing ont rapporté jeudi que la ville natale de Mo prévoyait un investissement de 670 millions de yuans pour promouvoir le tourisme local, citant Fan Hui, un responsable du comité administratif d'un parc de logistique locale.
«Ce n'est qu'une idée provisoire d'un fonctionnaire et cela ne peut pas représenter la voix du gouvernement de la ville», a déclaré Wang Youzhi, un responsable de l'information.
«Bien que l'idée semble prometteuse, nous sommes encore à étudier ce projet dans son ensemble», a-t-il dit.
Les Nouvelles de Beijing ont également signalé que les autorités locales envisagent d'accorder des subventions pour encourager les agriculteurs à cultiver plus de 10 000 mu (667 hectares) de sorgho, pour être utilisés dans une exposition afin de mettre en évidence le «Sorgho rouge» un film de 1987 sur la vie d'une jeune femme travaillant dans une distillerie de liqueur de sorgho, adapté d'un roman de Mo Yan.
Pour les agriculteurs locaux, le sorgho est une espèce de graminées, qui est surtout utilisé comme fourrage, la céréale étant un produit obsolète sur le marché, en raison d'une valeur économique médiocre.
Nie Peng, un agriculteur local, a déclaré que si le sorgho apparaît une fois de plus dans les domaines de Gaomi, il sera uniquement considérécomme un décor.
«Son utilisation soit comme décor de film ou sur un site touristique, doit être soigneusement examinée avant de mettre de l'argent dans une telle idée," a estimé le fermier de 22 ans, mais il a ajouté qu'il peut y avoir une certaine valeur en combinant une telle idée à la culture locale.
"Avec une planification adéquate entre les résidents locaux et les gouvernementaux locaux, qui sait! Mais la ville de Gaomi, par rapport à son développement futur, ne peut pas tout miser sur Mo Yan», a-t-il ajouté.