Une fraude aux "diamants synthétiques" secoue actuellement la ville belge d'Anvers, capitale diamantaire du monde, et la justice y intervient, a rapporté mercredi le quotidien flamand De Tijd (Le Temps).
Ces fausses pierres menaceraient le commerce mondial de diamant et pourraient inciter à la méfiance toute personne achetant des bijoux.
Ce cas remonte à la découverte par le laboratoire du World Diamand Center d'Anvers (AWDC) d'environ 600 pierres, vendues sur le marché comme de véritables diamants naturels mais étant en fait des pierres synthétiques. Leur qualité était si élevée que des diamantaires avec plusieurs années d'expérience ne pouvaient les distinguer, même à l'aide d'une loupe ou d'un microscope.
Une instruction sur une fraude aux diamants synthétiques est actuellement menée, a reconnu mardi le parquet d'Anvers. Pour l'instant, on ignore totalement qui a fabriqué ces fausses pierres.
La fraude aurait été découverte accidentellement. En réalité, les diamantaires n'envoient pas souvent des pierres de seulement 0,30 carat dans un laboratoire, mais les analysent plutôt eux-mêmes à la loupe ou au microscope. L'inconnu est donc total sur le nombre de pierres synthétiques circulant dans le monde aux côtés des vrais diamants.
Après sa découverte, l'Institut international de gemmologie d'Anvers a envoyé un avertissement à différents laboratoires dans le monde entier. Il a mis l'accent sur la nécessité de prolonger la formation des professionnels du diamant afin d'attirer davantage leur attention sur les pierres synthétiques.
La ville d'Anvers constitue le centre du commerce mondial du diamant. Elle rassemble près de 2.000 compagnies diamantaires venues des cinq continents, tandis que 80% des diamants bruts et 50% des diamants traités du monde entier y sont commercialisés.