Les attentats terroristes de la semaine dernière sur des gens ordinaires dans la Région Autonome Ouïghoure du Xinjiang semblent être l'œuvre d'une poignée d'extrémistes qui, au fil des ans, ont corrompu certains habitants du Xinjiang avec leur doctrine et même entraîné quelques-uns à mener des attaques terroristes.
L'aspect le plus horrible des attaques a été la mort de 24 innocents, dont 16 Ouïghours. Ces attaques odieuses sur tous les groupes ethniques sont des actes ignobles qui ne peuvent qu'être fermement condamnés.
Alors, qui est la véritable cible de ces terroristes ? Et que veulent-ils ? Les attaques terroristes de ces dernières années ont trompé le monde et l'ont poussé à croire que le Gouvernement chinois reste aveugle face à la pauvreté dans les régions reculées et ne se soucie pas des groupes ethniques englués dans le sous-développement et la misère. Nous qui vivons et travaillons en Chine savons que ce n'est pas vrai. Mais encore faut-il que le reste du monde connaisse la réalité.
Les Ouïghours étant musulmans et des extrémistes musulmans menant souvent des attaques violentes, les musulmans du monde entier finissent par avoir mauvaise réputation et devenir la cible de la haine des autres. Si les extrémistes qui recourent à la violence aimaient vraiment leur peuple, ils devraient cesser de ternir l'image de leurs coreligionnaires.
J'ai voyagé à travers la Chine, du Nord au Sud et d'Ouest en Est. En 2007, j'ai interviewé environ 50 personnes de différents âges, ethnies, cultures et domaines d'activité pour mon livre, « Ces gens merveilleux du Xinjiang » - qui n'est pas seulement un titre de livre, mais aussi une déclaration d'amour.
Quand j'ai demandé à Tusipbek, un photographe Kazakh, à quoi ressemblaient les relations entre les différents groupes ethniques du Xinjiang, il a ri et m'a demandé comment je pouvais penser qu'il pouvait y avoir un problème. « Nous sommes une famille », a déclaré Tusipbek, qui parle couramment le kazakh, le chinois, l'ouïghour et le mongol.