Un homme a été abattu lundi vers 20h00 après une course poursuite dans les quartiers est de Marseille, dans le sud de France.
Deux individus sur un scooter l' ont traqué le long d'un boulevard avant de s' acharner sur lui lorsque son véhicule s' est encastré dans un platane, apprend-on mardi de source policière.
"Malgré les dizaines de coups de feu tirées sur la voie publique, il n'y a aucune victime collatérale", a déclaré à la presse le procureur de la République adjoint de Marseille, Jean-Christophe Barret. Les faits se sont en effet déroulés sur un boulevard très fréquenté non loin d' une station service et des dizaines de douilles on été retrouvés sur le sol.
Le conducteur touché au thorax est décédé après son transport à l'hôpital. "Il semblait être surveillance", a précisé le procureur adjoint, indiquant que les enquêteurs ont découvert dans la voiture ciblée un pistolet automatique 9 mm, un talkie-walkie, une perruque et des jeux de plaque d'immatriculation.
L'adjointe au maire de Marseille chargée de la sécurité, Caroline Pozmentier, a dénoncé mardi pour sa part "un nouveau drame qui illustre une spirale dramatique".
"Il faut mettre la totalité de la ville en ZSP (Zone de sécurité prioritaire", a déclaré de son côté le maire des 11ème et 12ème arrondissements (opposition), Robert Assante. "Pendant que monsieur le ministre Valls tient des propos lénifiants sur Marseille, les règlements de comptes continuent à se faire en plein jour, comme si rien n'était, et les délinquants poursuivent leurs actions, en tout impunité", a-t-il commenté.
La ville de Marseille est régulièrement le théâtre de règlement de compte avec des procédés identiques. Le dernier meurtre remonte à la nuit du 22 juin. Un permissionnaire de la prison des Baumettes âgé de 27 ans avait été abattu à la Kalachnikov dans les quartiers nord de la ville.
Les effectifs de police ont été renforcés sur la ville. Les unités interviennent dans les quartiers en application d'un plan d'action mis en place par le gouvernement. Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a récemment jugé qu'il était "difficile" de mettre fin à ce cycle de règlement de compte en "quelques mois" et que l'essentiel était de "poursuivre le travail" engagé.
Plus d'un millier de personnes on défilé le 1er juin dans le centre-ville à l'appel de nombreuses associations des quartiers nord notamment, pour dénoncer des "réponses inadaptées" à la violence dans les cités.