Aux mois de juillet et d'août, deux interprètes chinois ont été sanctionnés en Grande-Bretagne pour avoir aidé des Chinois à tricher lors de l'examen du permis de conduire. Ils indiquaient les réponses correctes aux candidats et leur demandaient de l'argent en contrepartie. Au total plus de 300 ressortissants chinois sont impliqués et les sommes sont aussi étonnantes.
Bien que le nombre de Chinois à l'étranger soit en hausse permanente ces dernières années, la langue reste toujours une grande difficulté pour ces ressortissants, ce qui a engendré beaucoup de problèmes et nuit aux droits et intérêts.
Selon le rapport de la sécurité publique des communautés chinoises de Londres (China Community and Policing APPCBG Report) publié en juillet, les services de police laissent à désirer dans les quartiers chinois, en grande partie du fait du problème de langue. Le All Party Parliamentary China Groupe, qui s'occupe des affaires des ressortissants chinois, et le British Chinese Project (Projet des Chinois anglais) ont, durant plus d'un an, procédé à des visites et enquêtes dans les principales communautés chinoise de la capitale britannique. Ils ont constaté que certains Chinois ont du mal à raconter en anglais à la police ce qui leur est passé quand ils font l'objet d'actes criminels et beaucoup de malfaiteurs restent ainsi toujours non punis.
La langue empêche aussi les Chinois de bénéficier du bien-être comme des Anglais.
D'après les statistiques révélées par le ministère britannique du bien-être social, parmi les 5 072 264 Britanniques ayant touché l'allocation de logement en mai 2013, les ressortissants chinois sont peu nombreux. Néanmoins, selon les critères officiels, bien des Chinois ont le droit de la toucher, surtout plus d'un millier d'entre eux qui ont acquis un titre de séjour permanent grâce au « Legacy Programme » lancé en 2007 par le gouvernement britannique. Ne pas parler la langue du pays leur fait perdre cette chance.
Beaucoup de Chinois, qui travaillent à temps partiel dans les restaurants et des cliniques de médecine traditionnelle chinoise, peuvent demander une allocation de logement auprès des autorités compétentes. Liu, qui avait obtenu la nationalité anglaise, a fermé sa clinique il y a trois ans et toute la famille depend de la femme, qui est employée à temps partiel dans un supermarché. Malheureusement, comme leur niveau d'anglais reste très mediocre, ils ne peuvent pas même lire les brochures relatant les politiques du logement du gouvernement, ils n'en savent rien.
La difficulté en langue constitue ainsi le premier et le plus grand obstacle à l'intégration des Chinois dans la société locale. Selon Thomas Chen (Chen Deliang), ex-maire du district de Redbridge de Londres, le taux de ressortissants chinois ne sachant pas parler anglais reste élévé, ce qui est très préoccupant. Les communautés chinoises encouragent souvent leurs membres à participer aux activités politiques locales, mais le problème de langue les empêche de communiquer avec les élus. Sans parler des activités caritatives.
Afin de résoudre ce problème, les communautés chinoses s'engagent à lancer des projets consernant l'apprentissage de la langue, la sensibilisation aux lois et aux connaissances sur les politiques du bien-être social, dans l'espoir de faciliter l'intégration des Chinois dans la société britannique. Dans certains quartiers chinois, ceux qui parlent bien la langue se proposent à apprendre l'anglais aux autres. Le 13 juillet, la municipalité de Londres a lancé un projet spécial de sensibilisation aux lois pour les ressortissants chinois.