Des infirmières d'un hôpital chinois à Chongqing portent des casques pour se protéger contre d'éventuelles attaques des patients ou de leurs proches. |
Lundi, un jeune homme de 18 ans a battu à mort un médecin avec une barre de fer dans un hôpital de la province de Heilongjiang, tout cela parce qu'il n'était pas satisfait du traitement prodigué par rapport à sa maladie, a indiqué la police.
Sun Dongtao, 45 ans, responsable du département d'otorhinolaryngologie (oreille, nez, gorge) dans un hôpital affilié au Centre étatique Beiman Steel Co de la ville de Qiqihar, a été attaqué à 10h20, a rapporté l'agence de presse Xinhua. Le médecin étant décédé en recevant des soins d'urgence.
Le suspect, surnommé Qi et résident à Qiqihar, avait récemment reçu un traitement de Sun pour un problème nasal.
Le jeune Qi malheureux avec son traitement, voulait se venger. Lundi, il a fait irruption dans la salle de consultation externe et a attaqué Sun Dongtao avec une barre de fer de 50 cm de long, a rapporté Xinhua.
Le suspect a été arrêté plus tard par la police. Selon l'hôpital, Qi serait un jeune étudiant, mais les autorités n'ont donné aucune autre information pour le moment.
Il ya eu de nombreux rapports de patients attaquant les membres du personnel médical au cours des dernières années en Chine. En 201, un travailleur migrant de 17 ans a tué un et blessé des membres du personnel médical d'un hôpital de Harbin, la province de Heilongjiang. Le jeune a expliqué qu'il avait vu un médecin de l'hôpital plus de six fois pendant deux ans pour une douleur à la jambe, mais n'avait constaté aucune amélioration.
«Les jeunes sont plus impulsifs et plus téméraire dans toutes sortes d'affaires criminelles», a déclaré Li Huijuan, un avocat spécialisé dans ce domaine, qui travaille sur ces dossiers depuis 2012.
Après cette attaque, la Commission nationale de la santé et de la planification familiale a demandé aux hôpitaux de renforcer la sécurité pour protéger les membres de leur personnel.
«Au cours des deux dernières années, onze ministères ont appelé à une meilleure sécurité dans les hôpitaux, mais les attaques des médecins continuent et de la sécurité ne s'est pas améliorée», a indiqué Li, restant consterné par cette situation.
Les hôpitaux sont tenus d'employer au moins trois gardes de sécurité pour 100 patients qu'ils reçoivent sur une base quotidienne, mais la plupart n'ont pas réussi à répondre à cette exigence.
«Nous constatons que la plupart de ces lieux ne font rien pour améliorer la sécurité du personnel», a noté l'avocat.
Deng Liqiang, directeur du département juridique de l'Association chinoise des médecins, a déclaré qu'il était très difficile d'effectuer des contrôles de sécurité pour tous les patients dans un hôpital.
En précisant que les établissement ne voulaient pas procéder à des contrôles de sécurité en raison du nombre important de patients. Deng a fait remarquer que les ressources étaient limitées dans la plupart des hôpitaux, qui sont toujours pleins. Souvent, les patients doivent attendre de longues heures avant de voir un docteur pour seulement quelques minutes.
Nombreux sont ceux qui se sont plaints également des coûts élevés de traitement médical, notamment par l'importance excessive de certains hôpitaux à faire des bénéfices.
«En conséquence, les conflits médecin-patient s'aggravent », a indiqué Deng Liqiang.
En poursuivant : «Si le gouvernement veut améliorer la situation, il convient de renforcer les lieux de soins communautaires et inciter les patients des grands hôpitaux à consulter dans des endroits plus petits. Il convient également d'imposer des contrôles de sécurité pour tous les patients».