Les immigrants sub-sahariens ont tenté de nouveau d'entrer illégalement dans l'enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du Marco, jeudi.
Près de 200 immigrants ont tenté de grimper la clôture qui sépare Melilla du Maroc, bien que cette fois aucun d'eux n'a réussi à entrer dans le territoire espagnol.
La zone est protégée par de nombreuses patrouilles de la Garde civile espagnole et de la Police nationale, et les forces de sécurité marocaines sont également postées dans cette zone.
Près de 300 immigrants ont franchi la frontière entre le Maroc et Melilla le 18 mars, portant à 850 le nombre d'immigrants ayant réussi à entrer à Melilla et Ceuta au premier trimestre 2014.
Pour l'ensemble de l'année 2013, 1.074 immigrants avaient réussi à franchir le "mur".
La nouvelle situation pèse donc fortement sur le Centre d' accueil temporaire de Melilla.
Ce centre accueille quatre fois plus d'immigrants qu'il ne le peut, entraînant des problèmes de logistiques tels que le manque de lits de camp mais aussi des inquiétudes quant aux possibles risques sanitaires.
Le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Dia a annoncé à la fin du mois de mars que son pays enverrait 120 agents supplémentaires protéger la frontière.
Environ 50.000 immigrants campent dans la région dans le but de grimper la clôture.
Par ailleurs, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a profité du Sommet UE-Afrique actuellement en cours à Bruxelles pour lancer un appel à "une gestion adéquate des flux migratoires, un contrôle plus efficace des frontières et une persécution sans pitié des individus qui s'enrichissent grâce au trafic humain".
"L'immigration devrait être une option et non pas une obligation de survie", a déclaré mercredi le leader espagnol, ajoutant que "l'Espagne croit sincèrement en des solutions africaines pour des problèmes africains".