Au moins six employés de l'ONU ont été tués en Somalie par une énorme bombe placée par des militants shebab, qui a détruit un bus. Le chef de l'Organisation des Nations Unies en Somalie, Nick Kay, a condamné l'attaque qui a eu lieu dans le nord-est de la ville de Garowe et a dit qu'il a été « choqué et consterné par les pertes de vies ». Les insurgés Shebab en Somalie, affiliés à al-Qaïda, ont revendiqué la responsabilité de l'attaque, qualifiant les Nations Unies de « force de colonisation en Somalie ».
Selon Abdullahi Mohamed, responsable de la police somalienne, « Nous avons confirmé la mort de six membres du personnel des Nations Unies, y compris un ressortissant étranger … nous pensons que la bombe aurait pu être fixée au minibus et a explosé près du bureau de l'ONU ». Néanmoins, d’après des témoins et des responsables de la sécurité, l'explosion pourrait aussi être provenue d'une bombe qui a explosé au passage du minibus, qui est utilisé pour transporter le personnel d'une maison d'hôtes vers l'enceinte de l'ONU.
Garowe, dans la région nord-est de la Somalie, est la capitale de la région semi-autonome du Puntland. « Les enquêtes sont toujours en cours pour établir comment c’est arrivé, mais je peux vous confirmer que la résidence de l'ONU n'a pas été affectée », a ajouté M. Mohamed. Un représentant de l'ONU en Somalie n'a pas pu confirmer immédiatement le nombre de morts.
De leur côté, par la voix de leur porte-parole Abdulaziz Abu Musab, les Shebab ont confirmé que c’est bien le groupe islamiste qui a mené l'attaque. « Nous avons ciblé l'ONU à Garowe, nous avons tué quelques personnes et blessé d'autres. Ils font partie de la force de colonisation en Somalie », a-t-il dit. Les rebelles Shebab continuent de lancer des attaques fréquentes dans leur lutte pour renverser le gouvernement somalien soutenu internationalement, ainsi que pour contrer les revendications disant qu'ils sont proches de la défaite en raison de la perte de territoire, des frappes régulières de drones américains contre leurs dirigeants et des défections. Ils ont également mené des attaques de représailles dans la région contre les pays qui fournissent des troupes à la force de l'Union africaine en Somalie, forte de 22 000 hommes, l'AMISOM, dont la dernière a été le massacre de l’Université de Garissa, au Kenya.