Le Kenya attaque des camps Shebab en Somalie en réponse au massacre de Garissa

Source: le Quotidien du Peuple en ligne  07.04.2015 09h02

Des avions de chasse kényans ont pilonné lundi les camps d'insurgés Shebab liés à Al-Qaeda dans le sud de la Somalie, quelques jours après que les islamistes aient tué 148 personnes dans leur pire massacre jamais perpétré au Kenya. Les frappes aériennes, dont l'armée kényane a dit qu'elles ont détruit deux bases islamistes, ont eu lieu le deuxième jour de deuil national au Kenya, et alors que les forces de sécurité tentent de traquer ceux qui sont derrière les meurtres des étudiants.

Le massacre, l'attaque la plus meurtrière qu'ait connue le Kenya depuis le bombardement de l'ambassade américaine de Nairobi en 1998, a coûté la vie à 142 étudiants, trois policiers et trois soldats. « Nous avons bombardé deux camps Shebab dans la région de Gedo », a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée kenyane David Obonyo, sans donner de détails au sujet de victimes possibles dans cette région frontalière du Kenya. « Les deux cibles ont été frappées, et les deux camps sont détruits ».

Les frappes aériennes suivent les menaces du président Uhuru Kenyatta, qui avait averti qu'il riposterait « de la façon la plus sévère possible » contre les militants Shebab en leur réponse de leur attaque de jeudi. Les avions kenyans procèdent à des frappes répétées dans le sud de la Somalie depuis leurs troupes ont pénétré chez leur voisin déchiré par la guerre en 2011 pour attaquer les bases Shebab, Nairobi ayant rejoint plus tard la force de l'Union Africaine luttant contre les islamistes.

Des hommes armés appartenant à ce groupe avaient lancé leur attaque avant l'aube à Garissa, prenant d'assaut les bâtiments dortoirs avant d'aligner les étudiants non-musulmans pour les exécuter, dans ce que M. Kenyatta a décrit comme un « massacre médiéval barbare ». Les combattants Shebab également sont également responsables de l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, un siège de quatre jours qui fit alors au moins 67 morts.