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Comment un séjour de formation en Chine a donné un coup de pouce à la carrière des conducteurs de train africains
Awaleh Mohamed Houssein a reçu son uniforme de cheminot – un gilet de protection – de son tuteur il y a quelques mois et l'a enfilé, prêt à commencer sa formation pratique en Chine.
Originaire de Djibouti, dans l'est de l'Afrique, cet homme de 34 ans a souligné que monter à bord d'un train sur la ligne K596, entre Zhengzhou et Shangqiu, dans la province du Henan (centre de la Chine), et d'observer son conducteur a été une expérience passionnante. Il faisait partie du deuxième groupe de stagiaires éthiopiens et djiboutiens venus apprendre à conduire un train au Collège professionnel et technique des chemins de fer de Zhengzhou.
Les 28 stagiaires ont reçu six mois de formation systématique sur simulateur et sur piste, ce qui, a affirmé Awaleh Mohamed Houssein, l'a impressionné.
Un technicien chinois donne un cours de maintenance ferroviaire à des conducteurs de train africains à Zhengzhou, capitale de la province du Henan (centre de la Chine). (Photo / China Daily)
De l'été à l'hiver, ils ont fait l'expérience de conditions météorologiques différentes dans le Henan. Li Shuying, l'un de leurs tuteurs à Zhengzhou, a indiqué que leur formation a pris fin au début du mois et qu'ils sont depuis rentrés chez eux pour passer les vacances de Noël avec leur famille.
Construit par la Chine, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti relie la capitale éthiopienne à la côte de la mer Rouge. Transportant principalement du fret, il a été le premier chemin de fer électrique moderne d'Afrique et également le premier chemin de fer du continent à adopter les normes chinoises en matière de technologie et d'équipement. En activité depuis 2018, il a contribué à favoriser le développement de l'économie de l'Afrique de l'Est.
« J'avais déjà conduit un train pendant plus de trois ans, presque quatre ans, dans mon pays, mais maintenant, je sens que cette expérience nous a beaucoup améliorés », a déclaré Awaleh Mohamed Houssein, ajoutant que les stagiaires étaient arrivés à Zhengzhou en juillet.
La seule femme stagiaire, Tilahun Anketsebrhan Girma, 28 ans, a pour sa part déclaré : « C'était une bonne opportunité de devenir une meilleure conductrice. Parfois, je me sens un peu fatiguée, mais j'apprécie ça ».
Originaire d'Éthiopie, elle a déclaré que le chemin de fer lui a permis de réaliser son rêve et que la formation qu'ils ont reçue en Chine leur permettra de poursuivre leur carrière avec de meilleures compétences. Elle a ajouté qu'elle a vu à quel point la ligne de chemin de fer a changé son pays au cours de ses cinq années en tant que conductrice de train, a-t-elle noté, il a réduit le temps de transit entre l'Éthiopie et Djibouti d'une semaine à moins d'une journée.
« C'était la première fois que je venais en Chine », a noté la jeune femme, ajoutant que « grâce à mon professeur de chinois, j'ai acquis beaucoup de compétences et de connaissances professionnelles en matière de chemin de fer électrique, et j'aimerais partager mon expérience avec les gens qui m'entourent ».
Selon Li Shuying, la formation a aidé les stagiaires à améliorer leur compréhension des réglementations techniques relatives à l'exploitation des trains.