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Equateur : l'armée et la police font une descente dans les prisons pour reprendre le contrôle sur fond d'état d'urgence
Les contingents de l'armée et de la police équatoriennes ont effectué dimanche des descentes dans les prisons du pays pour regagner le contrôle suite à la libération de l'ensemble des agents et officiers de prison qui avaient été pris en otage lors des émeutes de cette semaine.
Les forces armées et la police nationale ont confirmé des opérations conjointes dans les prisons, telles que la confiscation d'explosifs et d'autres objets interdits.
Environ 800 militaires et policiers ont participé à l'opération de dimanche dans la ville de Machala, dans la province d'El Oro, en "reprenant le contrôle et effectuant des recherches à l'intérieur de la prison", a déclaré l'armée sur X, anciennement Twitter.
Elle a ajouté que le "contrôle total" de la prison de Turi, dans la province d'Azuay, avait également été repris à la suite d'un déploiement militaire dans la prison qui avait commencé aux premières heures de dimanche.
Daniel Noboa prononce un bref discours après avoir prêté serment en tant que président de l'Equateur à Quito, en Equateur, le 23 novembre 2023. (Bureau présidentiel équatorien/distribution via Xinhua)
Dans la ville d'Esmeraldas, chef-lieu de la province d'Esmeraldas, dans le nord-ouest du pays, 1.100 personnes en uniforme ont effectué une descente dans la prison et "confisqué des explosifs, de l'alcool et des appareils ménagers".
Des émeutes dans les prisons équatoriennes ont éclaté le 8 janvier après la fuite du baron de la drogue Adolfo Macias d'une prison de la ville de Guayaquil.
Le 9 janvier, le gouvernement du président Daniel Noboa a décrété l'"état d'urgence" pour 60 jours, imposant notamment un couvre-feu nocturne en réponse à l'escalade de la violence dans le pays, attribuée aux actions des groupes criminels organisés.
M. Noboa a refusé de négocier avec les "terroristes de la drogue" et déclaré un "conflit armé interne" dans le pays, autorisant le déploiement de troupes dans les rues pour combattre les groupes "terroristes".
En date de samedi, les forces de sécurité avaient mené 10.478 opérations dans les 24 provinces du pays et arrêté 1.105 personnes, dont 125 "terroristes".