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RDC : l'UA condamne le bombardement meurtrier de camps de déplacés dans le Nord-Kivu
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné dimanche soir via un communiqué le bombardement meurtrier contre des camps de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Vendredi matin, une dizaine de bombes sont tombées sur plusieurs sites de déplacés aux environs de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est). Au moins 14 personnes ont été tuées et 35 autres blessées, principalement des femmes et des enfants, selon Peter Chirimwami, gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.
Le président de la Commission a déploré l'escalade continue de la violence sous toutes ses formes dans l'est de la RDC, où opèrent de multiples groupes armés, en réitérant la position de l'UA en faveur d'une solution politique globale aux défis de paix et de sécurité dans la région.
Il rappelle que de telles violences contreviennent à l'esprit et à la lettre des conclusions de la réunion ministérielle de Luanda du 21 mars 2024, qui appelaient notamment à un cessez-le-feu complet et immédiat.
Il réaffirme son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi dans la quête des voies et moyens d'une paix durable dans l'Est de la RDC ainsi que dans toute la région des Grands Lacs en Afrique.
Le gouvernement de la RDC a attribué ces attaques aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), qui se sont engagés dans des combats contre l'armée de la RDC et ont pris le contrôle des territoires de la province du Nord-Kivu.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, en visite en Europe, a décidé d'écourter son voyage à la suite de cette tragédie. "Je vous garantis que nous gagnerons ce combat quoi qu'il en coûte", a-t-il souligné vendredi devant la communauté congolaise en Belgique.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC, connue sous le nom de MONUSCO, a appelé toutes les parties à prendre des mesures appropriées pour réduire les risques pesant sur la protection des civils et maintenir l'accès humanitaire. La MONUSCO devrait quitter la RDC au plus tard fin 2024, en cédant les bases et les équipements de l'ONU aux forces de sécurité de la RDC dans le cadre d'un plan de départ en trois phases.
"Je réitère l'appel du secrétaire général des Nations Unies à tous les groupes armés de l'est de la RDC à cesser immédiatement toutes les hostilités, à déposer les armes sans condition et à rejoindre le Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation (P-DDRCS)", a indiqué Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, dans un communiqué.