- Plus
L'Algérie intensifie ses efforts en matière de dessalement d'eau de mer
L'Algérie compte augmenter ses capacités dans le domaine de dessalement de l'eau de mer en intensifiant la réalisation de nouvelles structures qui permettront d'assurer la production de 65% des besoins du pays dans l'approvisionnement en eau potable à l'horizon 2030 dans le but d'atténuer le stress hydrique, a-t-on appris mercredi de diverses sources.
L'un des projets phares est celui du département de Boumerdès situé à l'est de la capitale, Alger, qui devrait entrer en service décembre 2024. D'une capacité de 300.000 m3 par jour, la station dont le taux d'avancement des travaux est de 63%, devra alimenter trois millions de citoyens des deux départements pour enrayer les coupures dans l'approvisionnement des ménages.
Rachid Hachichi, président directeur général (PDG) du groupe Sonatrach, dont trois de ses filiales supervisent la réalisation du projet, a qualifié ce projet de "vital et important", selon un communiqué publié mercredi.
La réalisation de ce projet s'inscrit dans le plan de développement initié par le gouvernement pour la période 2022-2024 et qui prévoit la réalisation de quatre autres stations similaires dans les départements d'Oran, de Bejaïa, d'El Tarf et de Tipaza, d'une capacité de 300.000 m3 par jour pour chaque station.
Avec l'entrée en production de ces 5 stations d'ici à la fin de 2024, la capacité totale de production de l'eau dessalée en Algérie sera portée à 3,7 millions m3/jour, soit un taux de 42% de couverture des besoins du pays en matière de l'approvisionnement en eau potable en vue de préserver les eaux souterraines.
Les autres démarches pour assurer la sécurité hydrique sont liées à l'économie des ressources en eau, notamment à travers la valorisation des eaux usées avec l'installation des stations d'épuration ou encore la construction de barrages et une gestion des eaux souterraines.
L'intérêt accordé au secteur a conduit l'Algérie, la Tunisie et la Libye à signer, le 24 avril dernier, à Alger, un accord portant création d'un mécanisme de concertation sur la gestion des eaux souterraines communes. L'accord permettra aux pays signataires d'approfondir leur connaissance de leurs ressources hydriques communes dans le Sahara septentrional et d'intensifier l'échange d'informations dans ce cadre, rappellent des observateurs locaux.