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L'expérience des entreprises chinoises améliore les compétences des jeunes Camerounais
Photo prise le 20 février 2024 montrant un Camerounais et un Chinois discutant dans la salle du système d'opération d'une usine de traitement d'eau potable à Bafoussam, au Cameroun. (Xinhua/Kepseu) |
Le soleil brille de mille feux dans la ville de Kribi, dans le sud du Cameroun.
Des Chinois et Camerounais travaillaient côte à côte en parfaite harmonie sur un vaste chantier du Port en eau profonde de Kribi, dont la phase II est en construction par la China Harbor Engineering Company Ltd (CHEC).
La CHEC associe régulièrement dans ses équipes des Camerounais à des collègues chinois chevronnés, qui les aident à accomplir leurs tâches jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de continuer seuls.
Eric Defo Fotso et Larissa Ekale Koule, ouvriers camerounais à la CHEC, ont déclaré à Xinhua qu'un tel environnement de travail a contribué de manière significative au transfert de connaissances et au développement des compétences des employés locaux.
« J'ai beaucoup appris en matière de gestion et de supervision des activités sur le site. C'est un véritable honneur pour moi de travailler sur un tel projet pour mon pays et aussi pour la CHEC », a indiqué Mme Koule, 28 ans, dont la tâche principale est de s'assurer que tous les travailleurs sur le site sont en bonne santé et que personne ne souffre de blessures liées au travail.
M. Fotso, 34 ans, coordonne les projets sur le site. « La première chose que j'ai apprise, c'est de travailler dans un environnement multiculturel. Etant donné que le projet suit les normes chinoises, il faut d'abord comprendre et appliquer les normes chinoises », a-t-il dit.
Jonas Hadomaha, 31 ans, travaille maintenant à un péage sophistiqué de l'autoroute Kribi-Lolabé, qui fait également partie du projet. Il a rejoint la CHEC en tant que traducteur, mais a acquis des connaissances et des compétences grâce à la collaboration avec des collègues chinois.
« C'est la première fois que je travaille avec une société qui gère une autoroute, et j'ai beaucoup appris sur le fonctionnement d'une autoroute », a-t-il témoigné.
Comme M. Hadomaha, M. Fotso et Mme Koule, des milliers de Camerounais travaillent pour des entreprises chinoises, qui les forment sur le tas ou dans le cadre de programmes formels.
En plus de créer des emplois pour les locaux, les entreprises chinoises aident les jeunes Camerounais à améliorer leurs compétences et à mieux contribuer à l'industrialisation du pays.
Jules Elanga a été l'un des premiers à rejoindre les ingénieurs de l'entreprise de construction chinoise CGCOC Group lorsqu'ils sont arrivés dans la région de l'Ouest du Cameroun en 2014 pour construire une usine de traitement de l'eau et des installations connexes qui fourniraient 10.000 mètres cubes d'eau par jour à Bafoussam, capitale de la région. Cela faisait partie d'un projet visant à fournir de l'eau à neuf villes du Cameroun.
M. Elanga a passé plus d'un an à travailler aux côtés d'ingénieurs chinois. « Le transfert de technologie s'est très bien déroulé, notamment en ce qui concerne la gestion des équipements électromécaniques, la gestion des ateliers et d'autres dispositifs », a dit M. Elanga, qui dirige aujourd'hui le service de maintenance de la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER).
« Depuis le transfert (de technologie et de compétences) effectué il y a trois ou quatre ans, l'entreprise fonctionne désormais sans l'aide des Chinois », a-t-il poursuivi, « L'entretien et la maintenance des équipements sont assurés par nos soins. C'est grâce aux Chinois ».
Martin Donkeng, qui dirige le département de production de CAMWATER dans la région, a indiqué : « Aujourd'hui, notre capacité de production a augmenté de 30% ».
A Kouekong, à une quinzaine de kilomètres au nord de Bafoussam, se trouve un stade polyvalent construit par la China Machinery Engineering Corporation.
Eric Sama Ndoh et Ndjinjou Abdelkadher, qui travaillent au stade depuis 2014, ont expliqué que les systèmes de l'entreprise ont été créés de manière à donner aux employés l'occasion d'expérimenter divers domaines du projet.
« Il y a eu beaucoup de transfert de compétences. Beaucoup de gens étaient des ouvriers non qualifiés lorsqu'ils sont entrés dans l'entreprise, mais maintenant ce sont des ouvriers qualifiés », a déclaré M. Ndoh. « C'est une bonne chose pour eux et pour le pays ».
M. Abdelkadher a confirmé avoir beaucoup appris au sein de l'entreprise. « C'est une bonne collaboration. Tout le monde y gagne ».
Photo prise le 22 avril 2024 montrant un ouvrier camerounais travaillant sur le site de la construction de la phase II du Port en eau profonde de Kribi, à Kribi, au Cameroun. (Xinhua/Kepseu) |