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L'UNICEF à la recherche de 16,5 millions de dollars pour la lutte contre le mpox en Afrique
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a lancé jeudi un appel de fonds de 16,5 millions de dollars pour renforcer la réponse au mpox en Afrique de l'Est et en Afrique australe.
La directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, Etleva Kadilli, a déclaré dans un communiqué publié à Nairobi, capitale du Kenya, que la nouvelle souche de cette maladie constituait une menace sérieuse pour les enfants et les familles vulnérables.
Les enfants et les communautés vulnérables sont au bord d'une épidémie du mpox en expansion dans la région, puisque 200 cas confirmés ont été détectés au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Afrique du Sud, précise le communiqué.
"Outre la réponse immédiate pour sauver des vies, les efforts de communication sur les risques et la collaboration transfrontalière, les investissements dans le renforcement global du système de santé, la continuité des services essentiels et la concentration ciblée sur les programmes qui soutiennent le bien-être général de l'enfant doivent être prioritaires", a déclaré Mme Kadilli.
L'agence onusienne a mis en garde contre l'apparition de nouvelles urgences de santé publique alors que les communautés sont aux prises avec d'autres crises. Elle a indiqué que la nouvelle variante du virus mpox (clade Ib) avait été détectée dans tous les pays touchés, à l'exception de l'Afrique du Sud, ce qui suscite des inquiétudes en raison de son potentiel de transmission plus large à travers les groupes d'âge, en particulier les jeunes enfants.
Selon l'UNICEF, le Burundi a jusqu'à présent confirmé plus de 170 cas de mpox dans 26 des 49 districts du pays. Les enfants et les adolescents de moins de 20 ans représentent près de 60% des cas détectés, les enfants de moins de cinq ans représentant 21% des cas.
L'agence de l'ONU a également mis en garde contre l'impact secondaire de l'épidémie sur les enfants et les adolescents, notamment la stigmatisation, la discrimination et les perturbations de la scolarité et de l'apprentissage.
"Sur la base des expériences acquises lors des réponses aux épidémies de VIH, de COVID-19 et d'Ebola, il faut un effort collectif pour donner la priorité aux plans de soutien aux survivants, à la lutte contre la stigmatisation et à la facilitation de la continuité des services sociaux de base, en particulier l'apprentissage et la réintégration des enfants à l'école et dans la communauté", a souligné l'UNICEF.