Les actions de la coopération sino-congolaise fortement appréciées au Congo-Brazzaville

A l'occasion du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, des Congolais (intellectuels, étudiants, universitaires et économistes) donnent leurs avis sur les actions de la coopération sino-congolaise qui, selon eux ont permis à la République du Congo de se doter des infrastructures permettant de favoriser le développement du pays.

Au cours des 60 ans écoulés, les relations sino-congolaises ont parcouru un chemin extraordinaire et la coopération stratégique globale a porté des résultats fructueux et contribué à l'amélioration du paysage économique et social du Congo et au bien-être de la population du pays.

"La coopération entre la Chine et le Congo a connu un nouveau point de départ. L'objectif de cette coopération est de bâtir un partenariat stratégique dans les domaines tels que les infrastructures, le secteur social et celui de l'éducation avec l'octroi des bourses d'études à des centaines d'étudiants congolais", a indiqué M. Emile, docteur en sociologie de communication et enseignant à l'Université Marien Ngouabi de Brazzaville.

Selon lui, le Congo qui cherche encore les voies pour asseoir son développement devrait s'appuyer sur le modèle chinois. D'où la volonté exprimée, lors du récent Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), par le président congolais et son homologue chinois, de porter la coopération sino-congolaise sur des nouvelles bases plus solides dans l'intérêt des deux pays.

Pour sa part, Laudes Martial, journaliste économique estime que la coopération entre le Congo et la Chine est plus que bénéfique pour le Congo-Brazzaville.

"Sur le plan infrastructurel, grâce au partenariat stratégique, le Congo s'est vu doté des axes de communication nécessaires pour son développement économique et son intégration sous-régionale. Le cas de la route nationale N°1 reliant les deux grandes métropoles (Brazzaville et Pointe-Noire), la construction du Palais du Parlement et les deux Tours jumelles témoignent de cette coopération pragmatique, à laquelle il faut ajouter les infrastructures hydroélectriques comme les barrages d'Imboulou, Liouesso et Sounda, dont l'accord venait d'être signé avec une société chinoise pour produire 600 à 800 mégawatts d'électricité d'ici à 2030", a-t-il souligné.

"Sur cette voie, le train ne s'impose plus aux Congolais pour relier le Fleuve et l'océan. Cette voie de Communication favorise non seulement le transport des produits de première nécessité, mais aussi le tourisme", a précisé M. Martial.

D'après Alphonse Ndongo, spécialiste des questions économiques et financières, la Chine a diversifié ses investissements au Congo et contribué à l'augmentation de la production pétrolière du pays et donc à son développement économique.

De retour au Congo après sept ans d'études dans des grandes universités chinoises, Lhaïk Fleurcie, qui est actuellement à la recherche d'un emploi, se félicite des compétences acquises grâce à la coopération sino-congolaise.

"De mon point de vue, le gouvernement devrait davantage faire confiance au partenariat sino-congolais pour former ses cadres et disposer plus de compétences dans tous les domaines, notamment ceux de la technologie, de la médecine, de l'ingénierie et bien d'autres dans lesquels la Chine s'illustre aujourd'hui parmi les leaders au monde", a-t-elle dit, soulignant que la culture est un domaine à ne pas négliger au regard de la richesse culturelle chinoise.

"J'invite les jeunes congolais à se tourner plus vers la Chine pour la suite de leur cursus universitaire", a lancé Lhaïk Fleurcie, âgée de 25 ans.

Pour rappel, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, qui a récemment séjourné à Beijing lors du sommet du FCSA, a déclaré que de nombreuses entreprises chinoises ont participé à des projets dans divers secteurs, tels que la pêche et les infrastructures au Congo, contribuant au développement économique et social de son pays.

M. Sassou Nguesso a en outre exprimé ses remerciements à la Chine pour son grand soutien au développement du Congo et a affirmé que la République du Congo était prête à travailler étroitement avec la Chine.