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La technologie chinoise apporte un soutien solide à la modernisation de l'Afrique
La réalisation de la modernisation représente l'objectif commun de la Chine et des pays africains. Lors du Sommet de Beijing 2024 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) tenu en septembre, six propositions majeures pour faire progresser la modernisation Chine-Afrique et dix Actions de partenariat pour la modernisation ont été avancées, donnant un nouvel élan à la coopération sino-africaine.
Depuis l'établissement du FCSA il y a 24 ans, la Chine a fermement soutenu l'exploration par l'Afrique de sa propre voie de développement, et contribué à la modernisation de l'Afrique en apportant la technologie et la sagesse chinoises, notamment dans des domaines tels que l'industrie, la numérisation et la formation des talents.
Dans le quartier central des affaires de la nouvelle capitale administrative de l'Egypte, la construction d'une vingtaine de gratte-ciel bat son plein, de nombreuses grues à tour, grues de génie civil et excavatrices circulent sans entrave dans une chaleur tropicale. Ces équipements conçus par la Chine sur mesure pour l'Afrique deviennent actuellement très populaires sur ce continent.
L'Afrique a un terrain complexe et un environnement climatique diversifié. Dans l'interminable désert du Sahara, le groupe chinois Zoomlion a développé plus de dix types de machines et d'équipements adaptés aux conditions climatiques venteuses, sablonneuses et à haute température de la région.
Mais sur le plateau d'Afrique de l'Est, où la saison des pluies est longue, le groupe a conçu des machines à riz équipées de moteurs turbocompressés et des machines à blé dotées de caméras de reconnaissance de verse orientées vers l'avant, assurant l'efficacité maximale de la récolte des cultures vivrières locales.
"Les machines agricoles de Zoomlion ont été vendues à plus de 4.000 unités en Afrique", a indiqué Wu Weiheng, responsable de Zoomlion. A l'heure actuelle, le groupe a créé des filiales en Afrique du Sud, en Tanzanie, au Nigeria et au Kenya, une usine en coentreprise en Algérie, ainsi que des centres de pièces détachées en Algérie et en Afrique du Sud, permettant d'offrir aux clients locaux des services complets couvrant la vente, l'après-vente, les technologies et le financement.
La coopération en matière de chaîne industrielle et de numérisation est également un domaine clé dans la modernisation Chine-Afrique.
Ces dernières années, de l'Ouganda à l'Egypte, du Sénégal au Nigeria, plusieurs parcs industriels et des zones économiques spéciales ont été construits et sont gérés par des entreprises chinoises, devenant un moteur puissant pour l'intégration de l'Afrique dans la chaîne industrielle mondiale et l'internationalisation des marques locales.
"Le développement du parc industriel sino-ougandais de Mbale fait des merveilles", a noté David Bahati, ministre d'Etat à l'Industrie au ministère ougandais du Commerce, de l'Industrie et des Coopératives. "Nous avons vu les investissements étrangers directs passer par le parc industriel, ce qui nous aide en termes de substitution des importations. La plupart des produits que nous importions, tels que les téléviseurs et les vêtements, sont désormais produits dans le parc."
Par le passé, la plupart des informations démographiques en Angola étaient enregistrées sur papier, ce qui les rendait difficiles à gérer. En 2017, l'entreprise Percent Technology a participé à la construction d'un système intelligent national sur la population de l'Angola, qui a favorisé le transfert de plus de 20 millions de données et l'enregistrement de plus de 11 millions de nouvelles cartes d'identité en six mois de fonctionnement en ligne, tout en réalisant l'automatisation des échanges de données entre de multiples départements.
"Cela permet de promouvoir la modernisation du système de gouvernance et de la capacité de gouvernance de l'Angola", a indiqué Su Meng, responsable de l'entreprise. Jusqu'à présent, plus de 10 projets au niveau de national ont été mis en place par cette entreprise dans quatre pays d'Afrique, fournissant des services numériques et des plateformes de mégadonnées et d'intelligence artificielle.
Selon l'Action de partenariat pour la coopération sur les chaînes industrielles avec l'Afrique, dans les trois ans à venir, la Chine travaillera avec l'Afrique à bâtir des cercles du développement de la coopération industrielle, construira avec l'Afrique un centre de coopération sur les technologies numériques et réalisera sur le continent 20 projets de démonstration du développement numérique, afin d'embrasser ensemble la nouvelle vague de la révolution scientifique et technologique et de la transformation industrielle.
La formation des talents locaux fait partie du développement durable. Dans le cadre de l'Action de partenariat pour les échanges humains et culturels, la Chine s'engagera à travailler avec l'Afrique à faire avancer de façon approfondie "Avenir de l'Afrique - plan de coopération Chine-Afrique sur la formation professionnelle", à créer un institut d'ingénierie et à mettre en place dix Ateliers Luban.
Tsegaye Alemu, un Ethiopien âgé de 34 ans, est doctorant à l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin. Son lien avec la Chine a commencé par l'atelier Luban. Sensibilisé à l'impact de l'enseignement professionnel auprès des jeunes Africains, le jeune homme a choisi de venir en Chine en 2019 pour poursuivre un master en ingénierie automatique et électrique, et il a ensuite décidé de s'orienter vers un doctorat après l'obtention de son master en 2022.
"L'atelier Luban représente une opportunité formidable pour les jeunes Africains désireux d'acquérir des compétences techniques. Il offre non seulement des cours de formation, mais aussi une méthode d'enseignement unique", a-t-il expliqué. A l'issue de son cursus, il espère introduire les méthodes chinoises d'enseignement professionnel en Ethiopie.
En tant que label de renommée internationale de l'enseignement professionnel chinois, un total de 17 ateliers Luban ont été construits dans 15 pays africains, dont l'Egypte, l'Afrique du Sud et le Burkina Faso, visant à former des talents africains dans les télécommunications, la fabrication intelligente, le commerce électronique et d'autres domaines.
Le programme Science and Technology Backyard (STB), lancé en 2019 par l'Université agricole de Chine, vise à former des talents africains dans le domaine agronomique par le biais de pratiques agricoles et d'échanges de technologies, en s'appuyant sur un champ d'expérimentation de l'université dans la province septentrionale du Hebei.
Augustine Phiri en fait partie. En 2019, elle a participé à un programme d'études de trois ans en Chine dans ce cadre. En appliquant les techniques qu'elle a apprises aux terres agricoles de sa ville natale, le rendement du maïs dans le champ expérimental du Malawi a augmenté de façon spectaculaire jusqu'à présent cette année, passant de 2,1 tonnes par hectare en 2023 à 8 tonnes par hectare.
"Ce projet vise à combler l'écart entre la théorie et la pratique agricoles en Afrique, ainsi que la pénurie de travailleurs agricoles qualifiés", a déclaré Jiao Xiaoqiang, directeur du programme. Jusqu'à présent, 91 étudiants internationaux de 12 pays africains ont participé à ce projet.
"Notre objectif est de former une nouvelle génération de talents innovants qui possèdent à la fois des connaissances théoriques modernes en agriculture et des compétences pratiques afin d'améliorer la productivité des petits exploitants agricoles et les normes agricoles dans toute l'Afrique", a-t-il poursuivi.