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Le CDC Afrique inquiet de problèmes de surveillance du mpox alors que le nombre de cas dépasse les 45.000
Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a mis en garde contre les difficultés rencontrées dans la surveillance du mpox, le nombre de cas ayant dépassé les 45.000 depuis le début de l'année.
Lors d'une conférence de presse en ligne jeudi soir, son directeur général, Jean Kaseya, a déclaré que depuis le début de l'année, 18 pays africains avaient signalé 45.327 cas de l'ex-variole du singe, dont 9.114 ont été confirmés, tandis que le nombre de décès a dépassé la barre des 1.000.
Un personnel de santé administre une dose de vaccin contre le mpox à un habitant dans un hôpital de Goma, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), le 5 octobre 2024. (Xinhua/Alain Uaykani)
Il a révélé qu'au cours de la semaine écoulée, le continent africain avait signalé 2.729 nouveaux cas de mpox, dont 1.001 confirmés, et que 36 nouveaux décès avaient été enregistrés, la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi représentant 96% de l'ensemble des nouveaux cas confirmés.
Les données du CDC Afrique montrent que l'Afrique centrale a enregistré 85,5% de tous les cas signalés et 99,5% des décès. En outre, le nombre de cas signalés depuis le début de l'année a augmenté de 400% par rapport à l'ensemble de l'année 2023.
Reconnaissant que la vaccination contre le mpox a été très bien acceptée en RDC et au Rwanda, M. Kaseya a noté que tous les pays à haut risque avaient achevé leurs plans et se préparaient à vacciner leur population.
Par ailleurs, le responsable du CDC Afrique a indiqué que cinq pays africains, à savoir le Cameroun, le Gabon, la Guinée, le Rwanda et l'Afrique du Sud, n'avaient signalé aucun cas confirmé au cours des quatre dernières semaines, ajoutant qu'aucun nouveau décès n'avait été signalé en dehors de l'Afrique centrale depuis la semaine dernière.
Autrefois appelé variole du singe, le mpox a été détecté pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958. Il s'agit d'une maladie virale rare qui se transmet généralement par les fluides corporels, les postillons et d'autres matériaux contaminés. L'infection provoque généralement de la fièvre, des éruptions cutanées et un gonflement des ganglions lymphatiques.
A la mi-août, le CDC Afrique a déclaré que l'épidémie de mpox en cours en Afrique constituait une urgence de santé publique relevant de la sécurité continentale. Peu après, l'Organisation mondiale de la Santé a également classé le mpox comme urgence de santé publique de portée internationale, activant son niveau d'alerte mondial le plus élevé pour cette maladie pour la deuxième fois en deux ans.