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Le chef de l'ONU alarmé par la crise de famine qui se propage au Soudan
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est alarmé par la détérioration rapide de la situation de la sécurité alimentaire au Soudan et demande aux parties de faciliter l'accès à l'aide humanitaire, a déclaré mardi son porte-parole dans un communiqué.
A l'issue de plus de 20 mois de conflit, plus de 24,6 millions de personnes au Soudan, soit plus de la moitié de la population, font face à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë, a indiqué le communiqué, citant la dernière évaluation soutenue par l'ONU.
Dans un rapport publié mardi, la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), système mondial de suivi de la faim, a confirmé que la famine était présente dans au moins cinq zones du Soudan, dont le camp de déplacés de Zamzam dans le Darfour du Nord et des parties des monts Nuba occidentaux. La crise devrait encore s'aggraver, avec cinq zones supplémentaires susceptibles d'être confrontées à la famine entre décembre 2024 et mai 2025.
Selon le communiqué, l'ONU et ses partenaires augmentent la livraison de l'aide alimentaire et d'autres soutiens essentiels pour les plus vulnérables, tandis que le combat en cours et les restrictions sur la circulation des fournitures et du personnel de secours continuent de mettre les opérations d'aide en péril.
M. Guterres a réitéré son appel aux parties de faciliter l'accès rapide, sûr, sans entrave et constant afin que l'aide humanitaire et le personnel puissent accéder aux personnes dans le besoin.
Le chef de l'ONU a également souligné la nécessité d'une cessation immédiate des hostilités et d'empêcher l'aggravation de la crise au Soudan ainsi que de son impact sur des pays voisins en 2025.
Il a demandé un soutien international urgent et de la coopération afin de rapprocher les parties en vue d'une résolution pacifique du conflit à travers un cessez-le-feu permanent et l'intensification du financement de l'action humanitaire.
