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Le Mozambique crée une commission d'enquête sur l'évasion massive de prisonniers dans la capitale
Le gouvernement du Mozambique a créé une commission d'enquête pour faire la lumière sur l'évasion massive des prisonniers de deux centres pénitentiaires dans la capitale Maputo, qui s'est produite mercredi, a rapporté dimanche l'agence de presse AIM.
Au total, ce sont 1.534 détenus qui se sont évadés de la Prison centrale et de la Prison de sécurité maximale de Machava, aussi connue sous le nom de B.O., ce qui a entraîné des affrontements avec le personnel du Service pénitentiaire national et causé la mort d'au moins 33 personnes.
La commission, qui a déjà commencé son travail, a pour objectif de comprendre les circonstances de l'évasion, d'identifier les potentielles failles intérieures ou extérieures, et de déterminer s'il y a eu ou non négligence de la part des personnes responsables de la sécurité, a expliqué l'AIM en citant le vice-ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles et religieuses, Filimao Suaze.
Le vice-ministre a fait savoir que la commission d'enquête analyserait également les décès survenus pendant l'opération de recherche et de capture des fugitifs, qui est toujours en cours.
Selon M. Suaze, environ 280 prisonniers ont déjà été recapturés, dont plus de 100 vendredi, grâce à la coopération des familles et aux signalements de fuite dans les environs.
Il a souligné que la plupart des fugitifs étaient rentrés volontairement ou avaient été remis aux autorités par leurs proches, qui ont signalé leur fuite après avoir remarqué des irrégularités.
Le vice-ministre a aussi démenti les allégations selon lesquelles l'évasion s'inscrirait dans le cadre d'un plan prémédité pour éliminer les prisonniers, comme l'ont suggéré certaines informations sur les réseaux sociaux. Il a clarifié le fait que les fugitifs, dont certains sont considérés comme des terroristes, étaient sous surveillance et que la police était déterminée à remettre la main sur eux.
M. Suaze a appelé la population à continuer de coopérer avec les autorités pour localiser les prisonniers évadés, avertissant que cette situation avait suscité la panique dans plusieurs quartiers de Maputo.
La commission n'a pas encore défini d'échéance pour la remise de son rapport, cependant le vice-ministre a affirmé qu'il attendait des progrès significatifs dans l'enquête dans les prochains jours.
