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Soudan : les Forces de soutien rapide et leurs alliés signent un accord pour former un "gouvernement d'unité"

Xinhua 24.02.2025 08h18

Les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du Soudan et leurs alliés ont signé dimanche au Kenya une charte visant à établir un nouveau gouvernement d'unité dans ce pays ravagé par la guerre.

La charte a été signée à huis clos à 02H00 heure locale à Nairobi, la capitale du Kenya, et ce malgré les protestations du Conseil de souveraineté de transition du Soudan dirigé par Abdel Fattah al-Burhan, qui estime qu'une telle démarche risque de déstabiliser davantage encore le pays.

Les signataires, qui comprennent entre autres l'éminent chef rebelle Abdelaziz al-Hilu, ont ouvert avec cette démarche la voie à la création de l'Alliance fondatrice du Soudan, qui vise à promouvoir la paix et l'unité dans les zones contrôlées par les rebelles.

M. Al-Hilu est le leader du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, qui contrôle des parties des Etats du Kordofan du Sud et du Nil Bleu.

Les principales parties prenantes se sont réunies à Nairobi pendant quatre jours avant de parvenir à la signature de cet accord, qui permettra selon eux de guider le pays vers la construction d'un nouveau Soudan, a déclaré l'alliance dans un communiqué.

Une vingtaine de partis politiques soudanais, dix organisations de la société civile et cinq groupes armés dirigés par les FSR font notamment partie des signataires de la charte, a-t-elle indiqué.

Les parties concernées ont en outre décidé qu'une nouvelle armée devait être créée. Elle englobera toutes les régions du Soudan, s'abstiendra de toute ingérence politique, mettra fin au conflit en cours, luttera contre le terrorisme et renforcera ses relations diplomatiques avec les pays voisins.

Les signataires ont salué le président kényan William Ruto pour avoir maintenu une position non partisane malgré les pressions et les allégations selon lesquelles la réunion de Nairobi visait à former un gouvernement soudanais parallèle au Kenya.

L'armée soudanaise, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, a rejeté cette démarche comme illégitime. Il a également condamné la décision du Kenya d'accueillir les FSR sur son territoire, la qualifiant de violation flagrante de ses obligations en vertu du droit international.

(Web editor: 孙鸿宇, Yishuang Liu)

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