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Les dirigeants de l'océan Indien unis autour d'une vision de souveraineté alimentaire et de coopération régionale
Dans une ambiance festive et diplomatique, la capitale malgache Antananarivo a accueilli jeudi le 5e Sommet de la Commission de l'océan Indien (COI).
Cet événement majeur a été marqué par l'adoption d'une déclaration commune ambitieuse, où les dirigeants de Madagascar, des Comores, de Maurice, des Seychelles et de la France ont placé la sécurité et la souveraineté alimentaires au cœur des priorités régionales.
Sous un ciel clair, la ville d'Antananarivo, décorée aux couleurs des cinq drapeaux nationaux, a été le théâtre d'une rencontre vibrante et solennelle. Les avenues étaient bordées de bannières multicolores, tandis que des chants folkloriques et des danses traditionnelles rythmaient l'ouverture du sommet. Le Centre de conférences international d'Ivato, lieu de cette rencontre, s'est ainsi transformé en un véritable carrefour de cultures, où diplomatie et traditions artistiques se sont mêlées.
Le président hôte, Andry Rajoelina, a ouvert les débats avec un message fort : "Nous nous donnons comme défi de devenir le grenier agricole de l'Indien-Océanie et du continent africain". Dans un discours solennel, il a également insisté sur l'unité régionale, affirmant : "Ensemble, ouvrons la voie vers une Indian-Océanie plus forte, plus souveraine, plus solidaire".
Le président français, Emmanuel Macron, a salué la nécessité d'un multilatéralisme renforcé : "L'état du monde nous impose encore davantage de nous unir autour de cette culture, de cette identité".
De son côté, le président comorien Azali Assoumani, assurant la présidence en exercice de la COI, a mis l'accent sur l'urgence climatique : "Le défi climatique est un défi de survie".
Le Premier ministre de Maurice, Navinchandra Ramgoolam, a souligné que ce sommet représentait une occasion cruciale pour renforcer l'intégration régionale face aux défis partagés.
Par ailleurs, le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, a salué l'Indian-Océanie comme un projet commun à bâtir. Il a également mis en lumière le rôle central de Madagascar dans l'autonomie régionale, en soulignant l'importance de son secteur agricole.
Dans cette ambiance d'échanges, le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, a résumé l'esprit de la rencontre : "Ce Sommet est un appel à un multilatéralisme solidaire, humaniste, concret".
Les chefs d'Etat ont validé le Programme régional de sécurité alimentaire et de nutrition (PRESAN), appelant à davantage d'investissements dans l'agriculture, la formation des jeunes agriculteurs et la lutte contre la malnutrition.
Sur le plan environnemental, la COI a salué son accréditation au Fonds vert pour le climat, tout en encourageant les initiatives pour une économie bleue durable.
La sécurité maritime, la protection des câbles sous-marins, ainsi que les priorités transversales telles que la santé, l'égalité des genres et la culture, ont également été confirmées.
Ce sommet, qui célébrait les 40 ans de la COI, s'est conclu par un engagement renouvelé à faire de l'océan Indien un espace solidaire, prospère et durable. Les dirigeants se sont unis autour d'un projet régional cohérent et ambitieux, consolidant ainsi l'esprit de coopération régionale.