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La Conférence de l'UA sur la dette s'achève par une Déclaration de Lomé
La première Conférence de l'Union africaine (UA) sur la dette, sous le theme "L'Agenda africain de gestion de la dette publique: restaurer et préserver la viabilité de la dette", s'est achevée mercredi par une Déclaration de Lomé.
Pendant trois jours, la rencontre a réuni des chefs d'Etat, des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales, des partenaires au développement et des représentants de la société civile.
La Déclaration de Lomé comprend des mesures à prendre pour résoudre les problèmes d'endettement actuels des Etats, des mesures à mettre en œuvre pour mobiliser de nouveaux financements, des pratiques saines de gestion de la dette, un mécanisme juridiquement contraignant pour la résolution de la dette et la restructuration de la dette.
La Conférence réitère la détermination des acteurs à militer pour l'annulation de la dette, en prenant en considération l'incapacité de certains pays africains à honorer le service de leur dette.
Pour la restructuration de la dette, les acteurs s'engagent à accélérer la création de l'Institut monétaire africain (IMA) pour renforcer la stabilité financière de l'Afrique dans un monde exposé aux chocs.
Sur la voie vers un mécanisme juridiquement contraignant, la Conférence appelle l'UA et les autres institutions panafricaines à plaider en faveur d'une réforme "forte et profonde de l'architecture de la dette mondiale par la mise en place d'une Convention-cadre des Nations Unies sur la dette souveraine".
En ce qui concerne la mobilisation de nouveaux financements, les acteurs s'engagent à la mise en place du Mécanisme africain de stabilité financière (MASF) afin de protéger les pays contre les chocs et de fournir un soutien en termes de liquidité.
La conférence décide également d'accélérer la mise sur pied de l'Agence panafricaine de notation de crédit, afin de faciliter l'accès de l'Afrique à des capitaux abordables.
Selon la Déclaration de Lomé, les conclusions de la Conférence "marquent un tournant décisif vers une nouvelle architecture financière africaine fondée sur la solidarité, la responsabilité partagée et la capacité des Etats africains à tracer leur propre chemin vers le développement durable".