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Le sommet Women20 débute en Afrique du Sud par un appel à l'égalité des sexes
La première réunion du Women20 (W20) a débuté mercredi au Cap, la capitale législative de l'Afrique du Sud, par un appel aux dirigeants mondiaux et aux décideurs politiques visant à ce que les discussions sur l'égalité des sexes se traduisent en changements politiques tangibles.
S'exprimant lors de la réunion, la ministre sud-africaine des Femmes, de la jeunesse et des personnes handicapées, Sindisiwe Chikunga, a fait remarquer que si les discussions sur l'égalité des sexes sont essentielles, elles doivent déboucher sur des actions concrètes qui améliorent la vie des femmes et des jeunes filles dans le monde.
Le W20 est l'un des groupes d'engagement officiels du Groupe des vingt (G20), qui se concentre sur la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation économique des femmes. Cette réunion de deux jours, qui a pour thème "Les femmes solidaires", marque le dixième anniversaire du W20 et rassemble des délégués du monde entier représentant des gouvernements, des entreprises, des universités et la société civile.
"Le rassemblement d'aujourd'hui au pied de la montagne de la Table est plus qu'une réunion. C'est une étape importante. Une chance de tracer une voie nouvelle. Un moment pour s'assurer que les réalités vécues par les femmes ne sont pas des notes de bas de page dans la reprise économique, mais les fondements du développement durable", a dit Mme Chikunga.
Alors que l'Afrique du Sud préside actuellement le G20, la ministre a présenté les grandes priorités de son programme en faveur des femmes, notamment l'investissement dans l'économie des soins, l'inclusion financière et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, qui doit être menée de toute urgence et de manière responsable.
"Il ne s'agit pas de nouveaux défis. Il s'agit de lacunes reconnues depuis longtemps, qui n'ont pas été suffisamment financées, qui n'ont pas été placées au rang des priorités qu'elles méritaient et au sujet desquelles les mesures prises n'ont pas été suffisantes, a-t-elle déclaré.
Mme Chikunga a également souligné l'urgence d'une action coordonnée, avertissant que si des progrès ont été accomplis depuis la déclaration de Pékin de 1995, l'égalité entre les hommes et les femmes est encore loin d'être réalisée.
"Cette année marque le 30e anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Pékin, un engagement mondial en faveur de la pleine réalisation des droits des femmes dans tous les pays, toutes les économies et tous les secteurs", a dit Mme Chikunga.
"Trois décennies plus tard, cette vision reste inachevée. Des progrès ont été accomplis, certes, mais ils ont été inégaux, fragiles et trop souvent remis en cause", a-t-elle ajouté, appelant les délégués à utiliser la plateforme du W20 pour influencer de véritables changements de politique.
