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Ouverture du 1er Congrès mondial des peuples autochtones dans la capitale congolaise Brazzaville
Le premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers s'est ouvert mardi à Brazzaville, la capitale de la République du Congo, dans un contexte d'appel pressant à la reconnaissance de leurs droits et à un meilleur accès au financement pour ces véritables gardiens des forêts.
Ce congrès réunit plusieurs dizaines de délégués venus notamment des bassins de l'Amazonie, du Congo, de Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est, ainsi que de la Mésoamérique. L'objectif affiché est clair : adopter un plan d'action ambitieux répondant aux principales préoccupations de ces populations vulnérables.
Lors de la cérémonie d'ouverture, Rosalie Matondo, la ministre congolaise de l'Économie forestière, a rappelé l'importance du rôle joué par les peuples autochtones dans la préservation des forêts et l'équilibre climatique. Pourtant, a-t-elle souligné, "à peine 1 % des financements disponibles leur parviennent". Elle a également regretté le manque d'implication de ces communautés dans les programmes de développement durable, malgré leur expertise et leur lien ancestral avec la nature.
Ce congrès se veut un espace d'échanges de haut niveau pour favoriser un dialogue inclusif autour de thèmes cruciaux : les droits fonciers, la protection des traditions culturelles, le respect du consentement libre et éclairé dans les projets forestiers, l'accès équitable au financement, ainsi que la rémunération pour les services environnementaux.
Les peuples autochtones et les communautés locales sont reconnus comme des acteurs essentiels de la conservation des forêts. Selon un rapport de l'UNESCO, bien qu'ils ne représentent que 5 % de la population mondiale, ils protègent 80 % de la biodiversité de la planète. Les forêts tropicales les mieux conservées se trouvent d'ailleurs dans des territoires autochtones protégés.