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Le président kenyan appelle à la retenue alors que de nouvelles manifestations éclatent
Le président kenyan William Ruto a appelé au calme et à la retenue suite aux manifestations qui ont éclaté mercredi dans les principales villes du pays d'Afrique de l'Est.
"J'exhorte tous les citoyens à rejeter la violence et la destruction des biens publics. Nous n'avons qu'un seul Kenya à construire, et ses progrès dépendent de notre retenue collective", a dit M. Ruto.
Le gouvernement kenyan n'a pas encore communiqué le nombre de blessés ou de morts, mais les médias locaux ont rapporté que deux personnes avaient été tuées, des dizaines d'autres blessées et des biens d'une valeur de plusieurs millions détruits dans le chaos ambiant.
Les manifestations, qui ont éclaté dans plusieurs villes, ont vu des milliers de personnes descendre dans la rue, portant des pancartes et scandant des slogans.
Selon le média local Citizen, un homme est mort après que la police a ouvert le feu sur des manifestants dans la ville de Matuu, dans le comté de Machakos, tandis qu'un étudiant a été tué dans la ville de Molo, dans le comté de Nakuru.
Les manifestations ont été organisées pour marquer le premier anniversaire de l'opposition des Kényans au projet de loi de finances 2024 par le biais de vastes manifestations, qui ont finalement conduit au retrait du projet par M. Ruto.
"Nous sommes ici pour rendre hommage à ceux qui ont été tués en 2024. Cela fait un an que les manifestations ont eu lieu. Des gens sont toujours enlevés. Il semble que rien n'ait changé", a déclaré Cyril Kadome, l'un des manifestants.
Les affaires courantes ont été paralysées à Nairobi, la capitale du Kenya, ainsi que dans d'autres grandes villes, notamment Nyeri, Eldoret, Machakos, Mombasa, Kakamega, Narok, Kajiado et Kisii.
A Nairobi, les magasins du quartier central des commerces et de la plupart des quartiers résidentiels ont été fermés, et les automobilistes ont été tenus à l'écart de la circulation, les manifestants ayant commencé à affluer dans les rues dès 7 heures du matin, heure locale.
Auparavant, l'inspecteur général de la police nationale, Douglas Kanja, avait rappelé que la constitution kenyane accorde aux citoyens le droit de se réunir pacifiquement et légalement, mais que tout comportement contraire constitue une violation de la loi et que les agents de sécurité doivent empêcher toute atteinte à l'ordre public.
M. Kanja a mis en garde contre les personnes non autorisées qui tentent d'accéder aux zones protégées, telles que le Parlement et la State House, et a exhorté les manifestants à s'abstenir de tout acte susceptible de provoquer la police dans l'exercice de ses fonctions.
Kipchumba Murkomen, secrétaire de cabinet au ministère de l'Intérieur et de l'administration nationale, a déclaré que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour protéger chacun et ses moyens de subsistance.