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Le CDC Afrique invite les pays africains à renforcer leurs systèmes de santé publique

Xinhua 27.06.2025 09h28

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a exhorté mercredi les pays africains à renforcer leurs systèmes de santé publique afin de se préparer aux futures pandémies et menaces sanitaires.

S'exprimant lors de l'ouverture de la quatrième réunion annuelle des instituts nationaux de santé publique (NPHI) pour l'Afrique australe dans la capitale zimbabwéenne de Harare dans la journée, le directeur régional du CDC Afrique, Lul Riek, a déclaré que les pandémies telles que la COVID-19, le virus de Marbourg et le Mpox ont révélé les faiblesses des mécanismes, des politiques et des interventions sanitaires sur le continent, donc il est nécessaire pour l'Afrique de mettre en place des systèmes de santé publique robustes.

"Sur la base des leçons que nous avons tirées, il est nécessaire que chaque pays d'Afrique dispose d'un NPHI fonctionnel et opérationnel", a déclaré M. Riek, ajoutant que les lacunes en matière de capacités identifiées lors des pandémies précédentes avaient conduit le CDC Afrique à formuler un nouvel ordre de santé publique afin de préparer l'Afrique aux futures pandémies et menaces sanitaires.

Selon M. Riek, le nouvel ordre de santé publique repose sur cinq piliers, à savoir le renforcement des NPHI, l'élargissement de la production locale, l'amélioration des compétences du personnel de santé publique, l'augmentation du financement national en matière de santé et la promotion de partenariats orientés vers l'action.

"Notre objectif ultime est s'assurer que tous les 55 membres de l'Union africaine disposent de NPHI fonctionnels capables de faire progresser l'Afrique vers une meilleure santé et une plus grande résilience", a indiqué M. Riek, notant que les NPHI jouaient un rôle vital dans la promotion de la santé, la prévention des maladies et la protection des populations.

Il a fait savoir à Xinhua lors d'un entretien complémentaire que dix des 16 membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe disposaient de NPHI fonctionnels et a exhorté les pays restants, y compris le Zimbabwe, à mettre en place les instituts.

Desta Tiruneh, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le Zimbabwe, a noté que les NPHI étaient essentiels pour renforcer la résilience des systèmes de santé publique en Afrique dans un contexte de baisse des financements extérieurs pour le secteur de la santé.

"Les NPHI ont un rôle essentiel à jouer. En tant que centres nationaux d'expertise et de coordination en matière de santé publique, leur rôle dans la recherche, la formation, la construction des capacités et la coordination des interventions d'urgence est indispensable", a déclaré M. Tiruneh, réaffirmant le soutien de l'OMS aux pays africains dans la mise en place de systèmes de santé publique résilients et durables.

(Web editor: Yishuang Liu, Ying Xie)