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Le Soudan dément les accusations américaines d'utilisation d'armes chimiques à Khartoum
Le gouvernement soudanais a rejeté les accusations américaines d'utilisation d'armes chimiques à Khartoum, la capitale du pays, affirmant qu'il n'existait aucune preuve de contamination chimique ou radiologique.
Dans un rapport publié en début de semaine, le ministère fédéral de la Santé a déclaré que les tests pratiqués sur le terrain, les rapports médicaux et les données de surveillance n'avaient révélé la présence d'aucune substance toxique. "Il n'y a aucune preuve de contamination chimique ou radiologique dans l'Etat de Khartoum", a-t-il indiqué dans un rapport détaillé.
Le ministère a déclaré qu'aucun décès anormal, aucune infection de masse et aucun symptôme d'empoisonnement n'avaient été enregistrés, et que les rapports médico-légaux n'avaient identifié aucune cause inhabituelle de décès. Il a ajouté que les niveaux de radiation étaient normaux, qu'aucune matière radioactive n'avait été déplacée et qu'aucune munition ou résidu suspect n'avait été trouvé.
Ces conclusions sont basées sur des tests effectués sur le terrain depuis avril, lorsque les Forces armées soudanaises (FAS) ont repris Khartoum aux unités paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a-t-il affirmé, ajoutant que ces mesures avaient été effectuées avec des équipements accrédités par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
En juin, les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Soudan, l'accusant d'avoir utilisé des armes chimiques en 2024. Khartoum a rejeté ces allégations, les qualifiant de "chantage politique" et de déformation des faits.
Le Soudan est en proie à un conflit depuis avril 2023, date à laquelle des combats ont éclaté entre les FAS et les FSR. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, aggravant la crise humanitaire qui sévissait déjà dans l'un des pays les plus pauvres du monde.