Le président égyptien affirme que la sécurité de l'eau est "existentielle" et rejette toute action unilatérale sur le Nil

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré dimanche que la sécurité de l'eau de l'Egypte était une "problématique existentielle" et a rejeté toute mesure unilatérale sur le Nil, a fait savoir la présidence dans un communiqué.

Dans un discours enregistré pour l'ouverture de la Semaine de l'eau du Caire, M. Sissi a déclaré que le Grand barrage de la renaissance éthiopien (GERD), construit en amont par l'Ethiopie, devait être gouverné par un accord juridiquement contraignant en vue de garantir un usage équitable des eaux du fleuve.

"L'Egypte rejette clairement et fermement toute mesure unilatérale sur le Nil qui ignore les normes internationales, menace les peuples du bassin et nuise à la justice et à la stabilité", selon M. Sissi.

Il a ajouté que ce développement "n'est pas le privilège d'un seul pays mais une responsabilité partagée entre tous les peuples riverains", appelant à la coopération plutôt qu'à des actions unilatérales.

L'Egypte et le Soudan, deux pays situés en aval du fleuve, ont exprimé à de multiples reprises leur inquiétude concernant leur part des eaux du Nil depuis que l'Ethiopie a entamé la construction du GERD. Malgré des années de discussions entre les trois pays, aucun accord contraignant n'a encore été conclu au sujet de la mise en eau et de l'exploitation du barrage.