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Les propos déplacés de Sanae Takaichi sur Taiwan traduisent une attitude en décalage avec le cours de l'histoire

le Quotidien du Peuple en ligne 21.11.2025 14h34

Le journal sénégalais Le Soleil a publié le 19 novembre un article intitulé « Sortie de Sanae Takaichi sur Taiwan : mépris de textes ou provocation », qui a souligné que les propos récents et inappropriés de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi sur la question de Taiwan ont suscité de vives critiques.

Il rappelle que quatre documents politiques majeurs signés entre la Chine et le Japon ont clairement établi que Taiwan devait être restitué à la Chine, constituant ainsi des jalons essentiels pour structurer leurs relations bilatérales.

Selon l'article, les propos erronés de Mme Takaichi représentent soit une méprise des documents politiques concernant le statut de Taiwan, soit une provocation gratuite envers la Chine, qui a toujours privilégié de bonnes relations de voisinage, et ces déclarations allant à l'encontre du cours de l'histoire sont vouées à l'échec.

( Capture d'écran du journal sénégalais Le Soleil )

Voici l'intégralité de l'article :

Sortie de Sanae Takaichi sur Taiwan : mépris de textes ou provocation

Les propos inappropriés de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, continuent de susciter des interrogations. Est-ce un simple mépris de textes en vigueur ou une provocation ? En considérant la Déclaration de Potsdam du 26 juillet 1945 qui a acté la défaite du Japon et ordonné la restitution de Taiwan à la Chine, les sorties de Mme Takaichi sont hors de propos.

En revisitant la Déclaration de Potsdam qui reprend les termes de la Déclaration du Caire en 1943, il est clairement mentionné que le Japon devait restituer tous les territoires occupés, y compris Taiwan. En acceptant les termes de la Déclaration de Potsdam, le Japon a reconnu la souveraineté de la Chine sur Taiwan. Ainsi la Chine a envoyé des troupes prendre le contrôle du détroit en octobre 1945. Ce transfert de souveraineté a mis fin à 50 ans de domination japonaise qui avait commencé en 1895, après la première guerre sino-japonaise.

La seule Déclaration de Potsdam est claire et lève toute équivoque sur Taiwan qui est un territoire chinois. De deux choses l'une. Soit Mme Takaichi cherche à faire abstraction des dispositions légales en vigueur concernant le statut de Taiwan, soit elle se complaît dans une provocation à l'encontre d'un voisin qui a toujours privilégié une cohabitation de bon voisinage au-delà du lourd passé que le Japon a du mal à accepter.

Faut-il le rappeler, les deux pays ont signé quatre documents politiques qui ont servi de pierres angulaires importantes pour consolider les fondements politiques de leurs relations bilatérales. Lors des pourparlers relatifs à la reprise des relations diplomatiques entre les deux nations, la Chine avait clairement énoncé trois principes, à savoir que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant le peuple chinois ; la région de Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la République populaire de Chine ; et le soi-disant traité Taiwan-Japon était illégal et invalide et devait être abrogé.

En plus, lorsqu'en 1972, la Chine et le Japon ont officiellement établi leurs relations diplomatiques et signé la déclaration commune sino-japonaise, la question de Taiwan avait été tranchée sans l'ombre d'aucune ambiguïté. Trois articles de cette déclaration commune font référence à la souveraineté de la Chine sur Taiwan.

La Première ministre japonaise veut de manière improductive ramer à contre-courant de la marche de l'histoire. Aujourd'hui, les conséquences de sa sortie malencontreuse se font déjà ressentir dans le secteur du tourisme japonais, Beijing ayant conseillé à ses citoyens d'éviter de voyager ou d'étudier au Japon dans un avenir proche. Lundi, les actions liées au tourisme ont ouvert en baisse à la Bourse de Tokyo.

(Web editor: Huiyan Li, Yishuang Liu)