La CEEAC appelle à la solidarité régionale et internationale face à la détérioration de la situation humanitaire des réfugiés au Burundi

La Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a appelé mardi à la solidarité régionale et internationale face à la détérioration de la situation humanitaire des réfugiés au Burundi suite à l'insécurité à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement à Uvira.

Cet appel a été fait dans une conférence de presse animée par Ezéchiel Nibigira, président de la commission, à l'issue d'une visite effectuée lundi sur les sites d'accueil de Gatumba et de Buganda, situés à la frontière avec la RDC, et hébergeant principalement des femmes et des enfants réfugiés.

"Les réfugiés font face à un manque criant de nourriture, d'abris, d'installations sanitaires, d'eau potable, de services de santé de base, et de la logistique pour le déplacement des refugiés des sites d'accueil vers les camps des réfugiés", a déclaré M. Nibigira, mettant en garde contre une aggravation de la situation en l'absence d'une réponse humanitaire urgente.

Selon les chiffres communiqués à la CEEAC par les responsables locaux, le site de Gatumba abrite environ 25.000 réfugiés, tandis que celui de Buganda en accueille près de 40.000. Ces effectifs augmentent quotidiennement au gré des nouvelles arrivées.

M. Nibigira a alors indiqué que cette situation, aggravée par la promiscuité, le surpeuplement et l'insuffisance des infrastructures, expose les populations à des graves risques sanitaires, notamment en raison de la possible apparition et propagation de maladies contagieuses.

Il a appelé à une mobilisation immédiate, coordonnée et renforcée des ressources financières, matérielles et logistiques afin de garantir une assistance humanitaire d'urgence adéquate.

Cette déclaration de la CEEAC intervient alors que la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a annoncé lundi, dans un communiqué, sa décision de "retirer unilatéralement ses forces de la ville d'Uvira".