Dernière mise à jour à 08h51 le 30/03
Au cours de l'année écoulée, la gouvernance rurale a contribué à freiner les coutumes qui ont des effets négatifs sur la société, a annoncé le 29 octobre le ministère de l'Agriculture et des Affaires rurales. Dans certaines zones rurales du pays, les dots coûteuses et les cérémonies somptueuses telles que les mariages et les funérailles sont répandues, causant des fardeaux économiques et mentaux aux villageois.
« Dans le passé, tout le monde détestait les mauvaises coutumes, mais personne n'était capable de s'en débarrasser », a déclaré Zhang Tianzuo, directeur du département de l'économie coopérative rurale du ministère. « Ces cultures malsaines ne peuvent pas être brisées par une seule famille. Cela nécessite toute la reconstruction de la culture rurale », a-t-il ajouté.
Selon M. Zhang, l'autonomie des villages, qui permet aux villageois de décider des normes et des règles des cérémonies rurales par le biais de consultations, est un moyen efficace de résoudre le problème. Un conseil spécial organisera les villageois pour établir des normes, telles que la fixation du nombre maximum d'invités à un événement et le montant d'argent pouvant être offert en cadeau, en fonction des conditions locales.
De leur côté, les autorités au niveau des comtés planifient des campagnes pour réglementer les cérémonies rurales et formuler des politiques préférentielles et des mesures restrictives. En outre, les autorités rurales devraient fournir des services publics tels que l'organisation de mariages de masse et la gestion des funérailles d'une manière simple pour former des coutumes saines.
Selon un rapport publié par le ministère des Affaires civiles, la règle « pas de cadeaux de fiançailles » est populaire à Hejian, dans la province du Hebei (nord de la Chine). Shi Jing, du village de Dazhuang à Hejian, n'a ainsi pas demandé de dot à son fiancé. Elle a également accepté d'elle-même d'annuler un grand banquet le jour de leur mariage et a refusé les cadeaux en espèces des invités. « Beaucoup de gens pensent que la dot qu'ils demandent montre à quel point l'homme respecte sa fiancée. Je me fiche de la forme, et il n'y a pas besoin d'alourdir les fardeaux de nos parents », a-t-elle déclaré.
Selon le ministère des Affaires civiles, l'année dernière, 149 des 3 860 nouveaux couples du Hejian se sont mariés sans dot.
Le document central n°1 de cette année, un document de signature publié par le gouvernement central chaque année, a souligné que la Chine doit continuer à améliorer les coutumes rurales et à promouvoir le conseil local responsable des mariages et des funérailles, ajoutant que les coutumes telles que les dots coûteuses et les cérémonies somptueuses doivent être réglementées pour cultiver un style de vie positif à la campagne.
Selon une directive sur la gouvernance rurale récemment publiée par le ministère de l'Agriculture, les dépenses des villageois pour les mariages et les funérailles ont chuté de façon spectaculaire ces dernières années grâce à de telles réglementations. Exemple, le district de Feixiang à Handan, dans la province du Hebei (nord de la Chine). Les villageois y dépensent maintenant en moyenne 20 000 à 30 000 yuans (3 100 à 4 700 dollars) pour un mariage, une énorme baisse par rapport à avant. De plus, le coût des funérailles est tombé à moins de 5 000 yuans, soit un sixième du montant constaté auparavant.
Mao Dezhi, directeur adjoint du département de l'économie coopérative rurale, a noté que les habitudes dans de nombreux endroits comme Feixiang se sont considérablement améliorées et que les autorités locales ont efficacement contrôlé la propagation de certaines coutumes malsaines. La réglementation des coutumes malsaines est une tâche à long terme, et des mesures ciblées doivent être prises en fonction des cultures locales, a-t-il ajouté.