- Plus
Des médias de pays en développement appellent à une voix plus forte pour le Sud global
Des représentants de pays en développement présents au 5e Sommet mondial des médias qui se tient dans les villes chinoises de Guangzhou et Kunming ont lancé un appel pressant en faveur d'une voix plus forte pour le Sud global.
A une époque où l'interconnexion mondiale est croissante, une voix plus forte pour le Sud global est plus impérative que jamais et les médias assument également la responsabilité de favoriser un développement commun mondial par le biais d'échanges et de coopération, ont-ils estimé.
Le président de l'agence de presse cubaine Prensa Latina, Luis Enrique Gonzalez Acosta, a dit qu'il considérait ce sommet comme une occasion de collaborer avec d'autres médias pour fournir des reportages objectifs et responsables qui peuvent amplifier les voix des pays en développement et relever ensemble les défis auxquels sont confrontés les pays du Sud global.
"Nous ne devons pas avoir peur de nous positionner comme la voix du Sud global", a assuré Iqbal Surve, président du groupe sud-africain Independent Media. "Notre discours, notre communication, nos histoires doivent porter sur la possibilité d'une croissance et d'un développement à l'échelle mondiale."
Le rôle des médias va au-delà de la transmission de faits, a-t-il dit, ajoutant qu'ils devraient catalyser le changement et le développement socio-économiques.
"Si nous n'avons qu'une seule tâche à accomplir en matière de responsabilité sociale, c'est de veiller à ce que les médias soient un agent de changement dans le monde d'aujourd'hui, afin de promouvoir une humanité commune, un avenir partagé et une prospérité partagée", a-t-il ajouté.
La coopération Sud-Sud entre les médias est cruciale pour faire entendre la voix des pays en développement dans le monde entier, ont dit des experts présents au sommet. Elle joue un rôle important dans la promotion de perspectives narratives diverses et inclusives à l'échelle mondiale, selon eux.
Il est impératif de créer un grand récit partagé qui favoriserait la prospérité commune, a souhaité Seife Deribe Endale, directeur général de l'agence éthiopienne ENA.
"Nous sommes arrivés maintenant à un moment critique pour créer un écosystème médiatique inclusif à travers le prisme de récits alternatifs comme celui des BRICS", a-t-il dit, ajoutant que les histoires véridiques et réussies de l'Ethiopie et de l'ensemble de l'Afrique doivent être entendues dans le monde entier.
La communication Sud-Sud est d'une grande importance, a renchéri Maria Bernarda Llorente, présidente de Telam, l'agence de presse officielle argentine. La communication entre les pays en développement est fondamentale pour établir des relations, a-t-elle ajouté.
Pour favoriser davantage le dialogue entre les nations et cultiver une culture de paix et de compréhension au sein du système international, il est crucial et urgent de formuler un programme commun en réponse aux menaces mondiales, a dit Mme Llorente.
Roger Agana, directeur général du portail News Ghana, a jugé que le monde avait besoin de connaître une vraie Afrique et une vraie Chine. "En tant que médias africains, nous avons une histoire à raconter", a-t-il assuré.