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La Chine riposte à la résolution de l'Union européenne sur le Tibet
La Chine a manifesté le 19 décembre son opposition au Parlement européen à propos de la résolution de ce dernier sur les internats dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), et a exhorté l'institution à cesser de saper la confiance mutuelle et la coopération entre la Chine et l'Europe.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a fait ces remarques lors d'une conférence de presse après que le Parlement européen a adopté la semaine dernière une résolution sur ce qu'il a appelé « l'enlèvement d'enfants tibétains et les pratiques d'assimilation forcée dans les internats chinois ».
Exprimant le « fort mécontentement et la ferme opposition » de la Chine à l'égard de la résolution, qu'il accuse de « diffuser de la désinformation, de diffamer la Chine et de s'immiscer dans ses affaires intérieures », il a souligné que des internats ont été créés au Tibet pour répondre aux conditions locales et garantir à tous les enfants un droit égal à l'éducation, ajoutant qu'il appartient aux élèves et à leurs parents de décider s'ils doivent ou non aller dans des internats.
« Le Tibet a une population très dispersée. Les enfants doivent parcourir de longues distances pour se rendre à l'école et en revenir, ce qui est très gênant », a rappelé M. Wang, ajoutant qu'« en outre, il serait difficile de garantir un nombre suffisant d'enseignants et la qualité de l'enseignement si une école était créée partout où vivent les élèves ».
En liberté
M. Wang a par ailleurs indiqué que les élèves des internats peuvent choisir de rentrer chez eux tous les week-ends, festivals et jours fériés, ainsi que pendant les vacances d'hiver et d'été, et que les parents peuvent rendre visite à leurs enfants à l'école à tout moment, ou les ramener à la maison chaque fois que nécessaire.
De plus, a indiqué M. Wang, des cours de langue, de littérature et de danse folklorique tibétaines sont disponibles dans ces écoles, ajoutant que les écoles fournissent de la nourriture traditionnelle de la région et que les élèves peuvent porter des vêtements ethniques à l'école.
La situation des droits de l'homme au Tibet est à son meilleur dans l'histoire, et le Parlement européen, en attaquant ses internats, « a profané et violé le droit à l'éducation des enfants du Tibet », a déclaré le porte-parole, notant que les pays européens ont connu des problèmes en matière de droits de l'homme ces dernières années, notamment des violations des droits des réfugiés et une montée de la xénophobie et du racisme.
« Si le Parlement européen se soucie vraiment des droits de l'homme, il devrait d'abord s'attaquer aux propres problèmes de l'Europe et prêter attention aux violations réelles des droits de l'homme, comme à Gaza, au lieu de pratiquer deux poids, deux mesures et de négliger sélectivement », a conclu M. Wang.
