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Xi Jinping, le réformateur

Xinhua 14.03.2024 08h12

Le dirigeant chinois Xi Jinping a lancé un appel à la réforme durant les sessions politiques annuelles clés du pays, dissipant les inquiétudes quant à la "stagnation" de la réforme chinoise et à "l'essoufflement" de son économie.

"Nous devons planifier des mesures majeures pour approfondir la réforme, afin d'insuffler une forte impulsion à la promotion d'un développement de haute qualité et de la modernisation chinoise", a déclaré le président Xi lors des sessions annuelles de l'organe législatif suprême et de l'organe consultatif politique suprême de la Chine, ou "deux sessions", qui se sont terminées lundi.

Depuis que M. Xi a accédé au poste le plus élevé il y a plus de dix ans, la Chine est entrée dans une "nouvelle ère". La force économique du pays s'est accrue, et son influence internationale a continué de croître. La réforme est la marque de cette ère.

Face à une myriade de défis, la Chine se trouve maintenant dans une période critique pour accélérer sa réforme.

LA REFORME NE S'ARRETERA PAS, L'OUVERTURE NE CESSERA PAS

M. Xi est considéré comme un nouveau réformateur exceptionnel du pays après Deng Xiaoping.

Les deux dirigeants ont fait face à la même mission : moderniser la Chine, mais dans des contextes bien différents.

Lorsque M. Deng a lancé la réforme et l'ouverture à la fin des années 1970, le PIB par habitant de la Chine n'était que d'environ 200 dollars. Ses efforts de réforme sont partis quasiment de zéro.

En 2012, alors que M. Xi a été élu secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), la Chine est devenue la deuxième économie mondiale, avec un PIB par habitant de plus de 6.000 dollars. Cependant, la croissance changeait de vitesse, et de nombreux avantages, y compris les coûts de la main-d'œuvre autrefois faibles, commençaient à diminuer.

Au lieu de se reposer sur les lauriers de ses prédécesseurs, M. Xi s'est engagé à poursuivre la réforme, et il savait à quel point ce serait difficile.

"La partie facile du travail a été réalisée à la satisfaction de tous. Ce qui reste, ce sont des os durs difficiles à mâcher", a-t-il affirmé.

Au cours de la dernière décennie, plus de 2.000 mesures de réforme ont été mises en œuvre, permettant au pays d'éliminer l'extrême pauvreté, de promouvoir un développement intégré entre les zones urbaines et rurales, de lutter contre la corruption, de soutenir les entreprises, de stimuler l'innovation et de faire avancer une "révolution verte".

Grâce à ces mesures de réforme, l'économie chinoise a non seulement maintenu une croissance robuste, mais a également plus que doublé depuis 2012, consolidant ainsi le statut du pays en tant que principal contributeur à la croissance mondiale.

La Chine se trouve actuellement à un moment critique, où M. Xi conduit le pays à réaliser l'ambitieuse "modernisation chinoise", face à des défis majeurs, tels que des pressions à la baisse sur l'économie à la suite de la pandémie de COVID-19, la montée du protectionnisme et la répression de la part des pays occidentaux, ainsi que les risques liés au secteur immobilier, aux dettes des gouvernements locaux et à certaines petites et moyennes institutions financières.

M. Xi a réitéré l'importance de la réforme lors d'une session d'étude de groupe du Bureau politique du Comité central du PCC cette année. Quelques semaines plus tard, lors des "deux sessions", il a souligné l'approfondissement des réformes dans divers secteurs "pour supprimer les obstacles au développement des forces productives de qualité nouvelle".

Le rôle crucial de la réforme a également été souligné dans le rapport d'activité du gouvernement.

Le rapport consacre une section à l'approfondissement de la réforme, en mettant l'accent sur l'amélioration des systèmes qui sous-tendent l'économie de marché socialiste, tels que la protection des droits de propriété, l'accès au marché, la concurrence loyale et le crédit social. "En fin de compte, le développement de haute qualité dépendra des réformes", écrit le rapport.

Avec le recul, l'engagement de M. Xi envers la réforme s'est avéré constant.

Alors qu'il n'avait pas encore 16 ans, il a été envoyé au village de Liangjiahe, dans la province du Shaanxi, pour y faire des travaux agricoles. Là-bas, il a connu la faim. M. Deng a lancé des réformes, estimant que la Chine ne pouvait rester pauvre. L'aspiration de M. Xi à cette époque était de s'assurer que les personnes vivant dans son village puissent manger à leur faim.

A l'instar de M. Deng, la volonté de réforme de M. Xi découle également de l'aspiration du peuple à une vie meilleure. Les mesures de réforme qu'il a mises en œuvre à Liangjiahe, notamment l'introduction du biogaz, la création d'une forge et l'ouverture d'un magasin de produits de première nécessité, visaient à améliorer les conditions de vie des villageois.

L'engagement de M. Xi envers la réforme a été influencé par son père, Xi Zhongxun, un champion de la réforme et de l'ouverture. En 1978, Xi Zhongxun a été envoyé dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, en tant que responsable principal. Il a ensuite aidé à construire les premières zones économiques spéciales du pays, dont Shenzhen.

Toujours en 1978, Xi Zhongxun a chargé Xi Jinping, qui étudiait à l'Université Tsinghua, de mener des recherches sur le terrain concernant le système d'exploitation forfaitaire à base familiale dans la province de l'Anhui. Il a rempli un cahier entier de notes et l'a conservé pendant de nombreuses années.

La réputation de réformateur de M. Xi s'est renforcée à mesure que sa carrière politique avançait.

Au début des années 1980, il a lancé des expériences de réforme dans le district déshérité de Zhengding, dans la province du Hebei, en commençant par un essai de signature de contrats de prise en charge forfaitaire des terres, faisant de Zhengding le premier district au Hebei à adopter cette pratique déjà testée dans les provinces du sud.

En 1985, le magazine "Jeunesse de la Chine" a publié un article sur la transformation du district. Il cite un secrétaire du comité du Parti pour un district d'une province voisine, en visite à Zhengding. Selon lui, "ici, vous n'entendez pas les gens scander 'réforme', mais la réforme est partout".

"En passant en revue ces années, l'une des choses que nous avons accomplies a été de libérer nos pensées", a indiqué M. Xi en évoquant les réformes à Zhengding.

Après Zhengding, M. Xi a été affecté à Xiamen, une zone économique spéciale de la province du Fujian, où il a mené la création de la première joint-venture bancaire de Chine, la Banque internationale de Xiamen. Après sa prise de fonctions en tant que gouverneur du Fujian, M. Xi a mené la réforme de la tenure forestière collective, qui a ensuite été élargie à l'ensemble du pays. Cette initiative est connue comme une autre étape révolutionnaire pour les zones rurales chinoises après le système d'exploitation forfaitaire à base familiale.

Durant son temps dans la province du Zhejiang, M. Xi a proposé une initiative novatrice visant à promouvoir le développement grâce à la modernisation industrielle. Il a activement soutenu les entreprises privées et encouragé les hommes d'affaires à "venir directement" à son bureau pour les questions importantes. Il a également élargi les réformes au Zhejiang au-delà de la sphère économique, en abordant les domaines social, culturel et écologique.

L'image de réformateur de M. Xi a laissé une forte impression sur les personnalités internationales. En septembre 2006, Henry Paulson, alors secrétaire américain au Trésor, a effectué une visite en Chine et a choisi Hangzhou, capitale du Zhejiang, comme première étape. Il considérait M. Xi comme le "choix parfait" pour sa première rencontre en Chine, le qualifiant de "genre d'homme qui sait comment atteindre le but".

M. Paulson a plus tard raconté que, durant une rencontre avec M. Xi en 2014, le dirigeant chinois avait déclaré : "je me préoccupe principalement de la réforme et des questions concernées".

Après avoir assumé le poste suprême du Parti en 2012, la première inspection de M. Xi dans le pays l'a amené à Shenzhen, sur les traces de son père. Là-bas, il a déposé une corbeille de fleurs devant la statue de Deng Xiaoping dans le parc de Lianhuashan, prenant un ferme engagement envers la réforme : "la réforme ne s'arrêtera pas, et l'ouverture ne cessera pas !"

La troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, convoquée en 2013 sous la direction de M. Xi, est considérée comme une étape majeure, à l'instar de la troisième session plénière du 11e Comité central du PCC sous M. Deng en 1978, qui a marqué le début de l'ère de la réforme. L'événement de 2013 représente l'aube d'une nouvelle ère de réforme.

Durant cette session, M. Xi a listé une série de défis auxquels est confrontée la Chine dans son développement, dont la corruption, un développement non durable et les questions environnementales. Il a souligné que "la clé pour résoudre ces problèmes réside dans l'approfondissement de la réforme".

Lors de la session a été approuvée une décision sur "des questions d'importance capitale relatives à l'approfondissement global des réformes". Un journal espagnol a commenté que M. Xi avait lancé les réformes économiques, sociales et administratives les plus profondes en Chine depuis 30 ans.

Plus d'un mois après cela, la Chine a annoncé la décision d'établir le groupe dirigeant central pour l'approfondissement global de la réforme, dirigé par M. Xi. C'est la première fois dans l'histoire du Parti qu'un organe de direction consacré exclusivement à la réforme a été créé au niveau central. Plus tard, ce groupe est devenu la Commission centrale pour l'approfondissement global de la réforme, avec M. Xi comme directeur.

S'AVENTURER DANS LA MONTAGNE MEME EN SACHANT QU'IL Y A DES TIGRES

Les réformes menées par M. Xi sont fondées sur des considérations réfléchies issues de ses nombreuses années de pratique, avec toute une série de conceptions au plus haut niveau.

Il cite l'ancien dicton chinois "se débarrasser du dépassé en faveur du neuf" pour appeler à l'action, estimant que la réforme et l'innovation sont des gènes culturels inhérents à la nation chinoise.

M. Xi a fait preuve de lucidité quant à l'orientation de la réforme. Il a mis en garde contre l'imitation des systèmes politiques d'autres pays, affirmant une fois qu'une réforme niant l'orientation socialiste ne mènerait qu'à une "impasse".

"Ce qui ne peut être changé doit être résolument maintenu inchangé", a-t-il déclaré.

Pour ce qui doit être changé, M. Xi a exigé des actions fermes, exhortant à créer des conditions favorables à la réforme, même si elles n'existent pas encore. Les tâches nécessaires comprenaient l'élimination de tous les inconvénients qui limitent la vitalité des entreprises et entravent le libre fonctionnement du marché.

D'une portée, d'une ampleur et d'une intensité sans précédent, les réformes de M. Xi ont couvert les domaines économique, politique, culturel, social, écologique et de l'édification du Parti.

Il a développé une méthodologie pour la réforme dans la nouvelle ère : "gérer correctement les relations entre l'émancipation de l'esprit et la recherche de la vérité à partir des faits, entre le progrès dans son ensemble et les percées dans les domaines clés, entre la conception au plus haut niveau et la traversée de la rivière en tâtant les pierres, entre l'audace et le maintien d'un rythme régulier, ainsi que trouver l'équilibre entre la réforme, le développement et la stabilité".

Il a souligné la poursuite de la réforme d'une manière systématique, holistique et coordonnée, ainsi que le respect de l'esprit pionnier du peuple. Les fonctionnaires ont également été invités à "établir le nouveau avant d'abolir l'ancien" et à assurer que le moment et l'intensité de la réforme soient appropriés pour obtenir de bons résultats.

"Il a corrigé la mentalité de mesurer le succès du développement simplement par la croissance du PIB et a permis à la réforme de toucher réellement les intérêts de certains", a indiqué un fonctionnaire du Shaanxi.

Il a rappelé que M. Xi avait donné six instructions pour sévir contre la construction illégale de villas par des fonctionnaires en collusion avec des entreprises dans les réserves naturelles des monts Qinling. Cela reflétait la résistance locale rencontrée par la réforme dans le domaine de l'écologie à l'époque.

M. Xi a fait avancer les réformes dans l'adversité et a dû briser les blocages des intérêts particuliers. "Nous devons avoir le courage de 'nous aventurer dans la montagne même en sachant parfaitement qu'il y a des tigres' et continuer à faire avancer la réforme", a-t-il noté.

Autour de l'année où M. Xi est devenu secrétaire général, des affaires de corruption liées à l'achat de voix lors des élections de législateurs ou de responsables du Parti ont vu le jour dans les provinces du Liaoning, du Hunan et du Sichuan.

"Les fonctionnaires corrompus ont permis à des entreprises payant des pots-de-vin d'obtenir illégalement des projets ou de manipuler le marché", a relaté un fonctionnaire local, citant les préoccupations à l'égard de l'environnement commercial dans les anciennes bases industrielles du nord-est à l'époque.

M. Xi a lancé une "tempête" anti-corruption sans précédent. La lutte contre la corruption est bénéfique pour la purification de "l'écosystème politique" et de "l'écosystème économique", et elle est propice au redressement de l'ordre du marché et à la restauration du marché tel qu'il devrait être, a-t-il poursuivi.

La campagne anti-corruption de "tolérance zéro" continue de battre son plein. En 2023, elle a fait des vagues à travers les secteurs comme la finance, les céréales, les soins de santé, les semi-conducteurs et même le sport.

Des centaines de hauts fonctionnaires, de dirigeants de banques et de directeurs d'hôpitaux, et même des personnalités comme le président de l'Association chinoise de football et l'ancien entraîneur en chef de l'équipe nationale de football masculin, ont fait l'objet d'enquêtes ou d'inculpations.

Ces révélations, en particulier dans le secteur du football, étaient choquantes, les pots-de-vin pouvant déterminer les résultats des matchs, ce qui compromettait la concurrence loyale fondée sur le marché.

M. Xi s'est concentré sur le remodelage du "mécanisme de concurrence" par le biais de réformes. Il a insisté sur la nécessité de réformer le Parti, qui existe depuis plus d'un siècle, en appelant à "l'auto-révolution la plus complète".

Sous sa direction, un système d'application intégrale d'une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti a été mis en place, et un bon système de réglementation du Parti a pris forme. Il a amélioré le système d'inspection et établi le système de supervision nationale, "confinant le pouvoir dans une cage institutionnelle".

Il a par ailleurs procédé à une réforme sans précédent des institutions du Parti et de l'Etat afin de "traiter les questions majeures et difficiles qui attirent l'attention générale".

Cette réforme a permis de démanteler les intérêts particuliers. M. Xi a appelé à la détermination pour "offenser quelques milliers de personnes au lieu de décevoir les 1,4 milliard de Chinois".

Il a poussé l'auto-révolution du Parti à guider le changement social. Le Parti a pris l'initiative d'éliminer les déficiences institutionnelles dans le développement social pour libérer les forces productives, comme l'a expliqué Liu Bingxiang, professeur à l'Ecole du Parti du Comité central du PCC.

A cet égard, M. Xi a préconisé de promouvoir pleinement la gouvernance basée sur la loi, s'efforçant de résoudre les problèmes de longue date liés au fait que le pouvoir l'emporte sur la loi et que les relations personnelles l'emportent sur les principes juridiques.

Il a un jour dénoncé le phénomène selon lequel "l'argent peut acheter l'exemption de peine et même acheter la vie". A une autre occasion, il a déclaré : "l'économie de marché socialiste est une économie basée sur le crédit et l'Etat de droit".

Il a donné des instructions pour la formulation et la révision d'une série de lois, y compris la loi anti-monopole, qui ont fourni la base juridique au système d'évaluation de la concurrence loyale.

Le système juridique des droits de propriété intellectuelle a également été amélioré. Dans une affaire type en 2020, la légende américaine du basketball Michael Jordan a remporté un procès à Shanghai, une entreprise chinoise ayant été condamnée à cesser d'utiliser "Qiao Dan", la traduction chinoise de Jordan, dans son nom et les marques de ses produits.

Par conséquent, les réformes de M. Xi n'ont pas seulement conduit à une transformation économique. Il a affirmé que l'essence de la modernisation résidait dans la modernisation des personnes. Encourager la "confiance culturelle et la fierté nationale" au sein du peuple chinois est devenu un objectif clé de la réforme.

En 2012, M. Xi a intégré la "confiance dans la culture" dans le rapport du 18e Congrès national du PCC. Il a ensuite intégré ce concept aux "Quatre confiances" du socialisme à la chinoise, décrivant la confiance dans la culture comme une "force plus fondamentale, plus profonde et plus durable".

Les réformes de M. Xi signifient également un remaniement du marxisme pour l'adapter à la nouvelle ère, en intégrant ses principes de base aux réalités spécifiques de la Chine et à sa culture traditionnelle raffinée. En conséquence, les réformes de la Chine ont pris une nouvelle signification philosophique.

Dans son message du Nouvel An en 2017, M. Xi a déclaré que "le cadre principal des réformes, qui ressemble aux 'quatre poutres et huit piliers' d'une maison, a été essentiellement établi dans divers domaines". Pour ceux qui connaissent l'architecture traditionnelle chinoise, cela signifie que la maison a pris forme et peut encore être perfectionnée.

M. Xi a orienté les réformes vers un objectif primordial : maintenir et améliorer le système du socialisme à la chinoise et moderniser le système et la capacité de gouvernance de la Chine.

Il s'agit, sans aucun doute, d'un long processus difficile à accomplir.

SEULS LES REFORMATEURS PEUVENT AVANCER, SEULS LES INNOVATEURS PEUVENT PROSPERER

M. Xi a signalé que l'économie chinoise était entrée dans une nouvelle phase de développement et a proposé une nouvelle vision de développement caractérisée par une croissance innovante, coordonnée, verte, ouverte et partagée. Il a lancé la réforme structurelle du côté de l'offre, poussant l'économie sur la voie d'un développement de haute qualité et œuvrant à la construction d'un nouveau mode de développement.

Après plusieurs années de réforme structurelle du côté de l'offre sous l'œil de M. Xi, la qualité et la compétitivité des produits chinois se sont améliorées, et de multiples produits chinois ont acquis une renommée internationale, des batteries lithium-ion aux produits photovoltaïques, en passant par les drones.

La réforme s'est également attaquée au défi lié à la surcapacité dans certains secteurs.

Pour promouvoir la réforme structurelle du côté de l'offre, M. Xi montre l'exemple de façon clairvoyante. Il y a une décennie, la plupart des voitures sur les routes de Chine étaient des véhicules à essence de marques étrangères. En 2014, durant sa tournée d'inspection au sein de SAIC Motor, fabricant automobile chinois majeur, il a mis l'accent sur l'importance de développer des produits répondant à divers besoins, tout en soulignant la nécessité de développer les véhicules à énergie nouvelle (VEN) pour renforcer la position de la Chine dans le secteur automobile.

Au cours de la décennie qui s'est écoulée depuis, M. Xi est devenu un grand amateur des voitures électriques. Il s'est rendu dans des entreprises automobiles et des laboratoires, manifestant beaucoup d'intérêt à essayer des voitures électriques.

En 2023, l'année où il s'est rendu dans une entreprise de VEN, le pays occupait déjà la première place mondiale quant aux technologies des VEN. Un véhicule sur trois exporté par la Chine était une voiture de tourisme électrique, et la production et les ventes de VEN de la Chine représentaient deux tiers du total mondial.

Le secteur de l'énergie nouvelle fait en effet partie de la vision de M. Xi des forces productives de qualité nouvelle. La formule "forces productives de qualité nouvelle" est devenue une nouvelle expression à la mode après que M. Xi l'a évoquée lors de ses récentes tournées d'inspection, mais il avait commencé à promouvoir cette idée bien avant cela.

Durant les années 1970, dans le village de Liangjiahe, M. Xi a pris l'initiative d'introduire des installations de production d'énergie au biogaz dans la province du Shaanxi, permettant aux villageois d'utiliser du biogaz pour l'éclairage et la cuisson, remplaçant l'utilisation traditionnelle du bois. Cette initiative précoce peut être considérée comme un exemple de l'utilisation de forces productives de qualité nouvelle à l'époque.

En 2024, le développement des forces productives de qualité nouvelle est apparu pour la première fois dans le rapport d'activité du gouvernement. Cette inclusion est largement considérée comme la reconnaissance que le modèle de croissance économique principalement alimenté par la main-d'œuvre à bas coût, les investissements vastes mais inefficaces, la demande extérieure et la consommation excessive de ressources ne peut plus être maintenu, et que la Chine doit activement créer de nouvelles technologies, de nouveaux modèles d'activités et des industries du futur pour accroître la qualité et l'efficacité du développement.

M. Xi estime que pour développer les forces productives de qualité nouvelle, il est impératif d'approfondir davantage la réforme afin de stimuler l'innovation scientifique et technologique.

Il a comparé le manque de forte capacité d'innovation de la Chine au "talon d'Achille" d'un géant économique. Les forces productives de qualité nouvelle s'alignent sur la vision précédente de M. Xi en ce qui concerne une stratégie de développement axée sur l'innovation.

"Seuls les réformateurs peuvent avancer, seuls les innovateurs peuvent prospérer, et seuls ceux qui réforment et innovent l'emporteront", a souligné M. Xi.

Sous sa direction, une série de mesures en faveur de l'innovation ont été mises en place pour encourager les entreprises à intensifier la recherche et le développement, à appliquer les résultats de la recherche scientifique et technologique dans le monde réel, et à affiner la gestion des projets scientifiques et technologiques majeurs. Il a également promu l'établissement d'un nouveau système pour mobiliser les ressources dans tout le pays afin de réaliser des percées technologiques majeures.

Les effets sont évidents. En 2023, la Chine s'est hissée au 12e rang de l'indice mondial de l'innovation, publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, alors qu'elle se trouvait au 34e rang en 2012.

D'après des données publiées en 2023, la Chine a dépassé en 2022, pour la première fois, les Etats-Unis en tant que premier pays ou territoire en termes de contributions aux articles de recherche publiés dans le groupe des revues de science naturelle de haute qualité du Nature Index.

Le géant des télécommunications Huawei a lancé avec succès ses nouveaux smartphones haut de gamme l'année dernière, illustrant l'effet limité de la "pression extrême" des Etats-Unis contre les entreprises chinoises de haute technologie.

Cependant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir. M. Xi a averti que la "recherche fondamentale est la source de l'innovation scientifique et technologique. Bien que la Chine ait réalisé des progrès importants dans la recherche fondamentale, l'écart avec le niveau international avancé reste évident".

Il a appelé à un soutien accru à la recherche fondamentale et à l'innovation originale, avec un accent sur les technologies révolutionnaires et de pointe.

LIBERER LE POUVOIR DU MARCHE

Lorsque M. Xi a pris ses fonctions de secrétaire général du Comité central du PCC en 2012, deux décennies s'étaient écoulées depuis l'introduction du concept de construction d'une économie de marché socialiste.

Cependant, faire des affaires restait un défi. En 2014, un législateur participant aux "deux sessions" locales a révélé qu'un seul projet d'investissement, depuis l'acquisition du terrain jusqu'à l'achèvement de toutes les procédures d'approbation administrative, nécessitait plus de 30 approbations gouvernementales et plus d'une centaine de cachets. L'ensemble du processus prenait au minimum 272 jours ouvrables.

M. Xi s'oppose fermement à la lourdeur des procédures d'approbation gouvernementale. Pendant qu'il travaillait à Fuzhou, dans la province du Fujian, il a été le premier à mettre en place un mécanisme permettant d'accomplir toutes les procédures d'approbation d'un projet d'investissement dans un seul bâtiment.

En tant que plus haut dirigeant du pays, il a préconisé que "le marché joue un rôle décisif dans l'allocation des ressources et que le gouvernement joue mieux son rôle".

Au fil des ans, le Conseil des Affaires d'Etat a annulé ou délégué à des autorités de niveau inférieur le pouvoir d'approbation administrative de plus de 1.000 dossiers et a réduit de plus de 90% le nombre de projets d'investissement soumis à l'approbation du gouvernement central.

"Laissons éclater la vitalité qui crée la richesse et libérons pleinement le pouvoir du marché", a déclaré M. Xi.

Les résultats des réformes sont remarquables, la Chine ayant été classée par la Banque mondiale dans le top 10 des économies ayant connu l'amélioration la plus remarquable de l'environnement des affaires pendant deux années consécutives.

En janvier 2019, la construction de la Gigafactory de Shanghai de Tesla a débuté, et le constructeur automobile a commencé à livrer le premier lot de voitures électriques du type Model 3 fabriquées en Chine dans l'usine en décembre 2019, un rythme de développement salué par le PDG de Tesla, Elon Musk.

M. Xi connaît bien la situation difficile dans laquelle se trouvent les entreprises privées. Il a ordonné la création d'un bureau de développement de l'économie privée, placé sous l'autorité du planificateur économique suprême du pays, afin de fournir une assistance aux entreprises privées confrontées à des difficultés.

M. Xi a également mis l'accent sur la nécessité de promouvoir les réformes financières afin de faciliter le financement des entreprises privées. Il a souligné l'importance d'encourager les capitaux privés à entrer dans les industries et les secteurs où l'entrée n'est pas explicitement interdite par les lois et les règlements.

Sous l'instruction de M. Xi, le système de liste négative pour l'accès au marché a été mis en œuvre de manière globale, autorisant l'entrée dans des domaines qui ne sont pas explicitement interdits par la liste. A la fin de 2023, le nombre d'entités commerciales enregistrées dans le pays a atteint 184 millions, soit plus de trois fois celui de 2012.

Entre 2012 et 2023, le nombre d'entreprises privées en Chine a plus que quadruplé, et la proportion d'entreprises privées par rapport au nombre total d'entreprises est passée de moins de 80% à plus de 92%.

Tout en renforçant le leadership du Parti, M. Xi a lancé des réformes orientées vers le marché pour les entreprises d'Etat. En 2017, China Unicom, première entreprise d'Etat administrée par le gouvernement central du secteur des télécommunications à s'ouvrir aux capitaux privés, a introduit 14 investisseurs stratégiques, dont les titans de l'Internet Tencent, Baidu, JD.com et Alibaba, dans le cadre de la "réforme de la propriété mixte".

Un plan d'action triennal pour la réforme des entreprises d'Etat a converti ces dernières en sociétés à responsabilité limitée ou en sociétés par actions. Quelque 38.000 entreprises d'Etat ont mis en place des conseils d'administration.

Les médias internationaux ont remarqué que la réforme de la Chine a progressé au rythme de l'évolution de la situation. La guerre commerciale menée par les Etats-Unis, la pandémie et les tensions géopolitiques accrues ont mis à l'épreuve la résistance de l'économie chinoise. Le pays transforme également son modèle de développement économique.

M. Xi a conduit la Chine à accélérer la construction du nouveau modèle de développement, qui considère le marché intérieur comme pilier tout en permettant aux marchés nationaux et internationaux de se renforcer mutuellement.

M. Xi a fait de "l'ouverture institutionnelle" une priorité. Ainsi, la Chine a levé les limites à la propriété étrangère pour les sociétés de valeurs mobilières, les sociétés de gestion de fonds d'investissement en valeurs mobilières, les sociétés de contrats à terme et les sociétés d'assurance-vie.

Parallèlement, il se montre prudent face à l'expansion désordonnée du capital, à la manipulation du marché et à la recherche de profits exorbitants dans certains domaines. Selon lui, ces pratiques nuisent aux intérêts de la population.

Il a proposé de mettre en place des "feux de circulation" pour les flux de capitaux, s'assurant que les "magnats financiers" n'agissent pas sans scrupules, tout en permettant au capital de fonctionner correctement en tant que facteur de production.

FAIRE SIENNES LES PRIORITES DU PEUPLE

M. Xi insiste sur le fait que l'objectif ultime de la réforme est le bien-être du peuple. Il s'est engagé à faire siennes les priorités du peuple et à agir selon les souhaits de ce dernier. Cela diffère de la position du "capital d'abord".

Il a reconnu qu'après plus de 30 ans de réforme et d'ouverture, la contradiction principale dans la société chinoise avait connu des changements importants. "Ce à quoi nous sommes confrontés maintenant, c'est la contradiction entre l'aspiration croissante de la population à une vie meilleure et le développement déséquilibré et insuffisant", a déclaré M. Xi en 2017.

En réponse à ce changement, il plaide pour un développement coordonné et partagé, et s'engage à réaliser la vision de "prospérité commune" de Deng Xiaoping.

Lorsque M. Xi a pris ses fonctions à la tête du Parti, il existait d'importantes disparités entre les régions de l'est et de l'ouest du pays, et les inégalités de richesse étaient considérables.

Il a transformé la stratégie de lutte contre la pauvreté, mettant en œuvre une "éradication précise de la pauvreté". En moins de dix ans, la Chine a éradiqué la pauvreté absolue dans les zones rurales, un problème qui persistait depuis des milliers d'années dans le pays.

En avril 2012, quelques mois seulement avant que M. Xi n'accède au poste le plus élevé, un incident tragique s'est produit au Hebei, province voisine de Beijing, lorsqu'un agriculteur s'est lui-même amputé d'une jambe en raison de sa maladie et de ses inquiétudes concernant le coût prohibitif des soins médicaux. De nombreux agriculteurs démunis avaient peu de moyens de faire face aux maladies graves à cette époque.

M. Xi a lancé l'initiative de réforme du système de santé rural pour garantir l'accès des habitants des vastes zones rurales aux soins médicaux. Les campagnes ont considérablement réduit les cas de pauvreté causée par la maladie. Presque toutes les personnes à faible revenu et les individus récemment hissés hors de la pauvreté dans les zones rurales sont maintenant couverts par une assurance maladie.

Au début des années 2000, M. Xi a proposé dans un article universitaire des réformes audacieuses du système du hukou (enregistrement des ménages) pour éliminer diverses disparités sociales et économiques, ainsi que la division des marchés du travail urbain et rural causée par ce système.

A cette époque, il y avait une controverse considérable sur la possibilité d'abolir les restrictions sur le hukou.

En 2016, le gouvernement central a lancé un plan pour accorder le statut de résident urbain à environ 100 millions de personnes des zones rurales et à d'autres résidents permanents sans hukou local, ce qui a été réalisé avant l'échéance.

Lors d'une visite d'inspection à Shanghai en 2023, M. Xi a visité des appartements où vivaient des travailleurs migrants. Il était heureux d'apprendre que les migrants s'installaient dans la métropole.

"Super ! Restez, installez-vous et œuvrez pour une vie meilleure", a-t-il déclaré.

En réponse aux changements démographiques, la Chine a adapté ses politiques de population et de planification familiale en conséquence. Des réformes ont été menées pour garantir une éducation de meilleure qualité et plus équitable. En outre, M. Xi a été le fer de lance de la mise en place du plus grand système de sécurité sociale au monde et a lancé des réformes dans les services de soins de base aux personnes âgées.

Convaincu que "la santé des gens est le principal indicateur de la modernisation", M. Xi a appelé à étudier et à promouvoir la pratique de la ville de Sanming, dans la province du Fujian, pour relever le défi de la réforme des soins de santé.

Il a plaidé en faveur de l'élimination complète des majorations sur les médicaments et les consommables médicaux, en vigueur depuis plus de 60 ans, afin de réduire les coûts des soins de santé pour les patients. Les services gouvernementaux ont répondu à son appel et ont formé une équipe de travail chargée de négocier les prix des médicaments et des consommables avec des entreprises pharmaceutiques.

Dans une vidéo largement diffusée en ligne sur la négociation des prix en 2021, des représentants de l'Administration nationale pour la sécurité des soins médicaux ont insisté sur le fait qu'"aucun groupe minoritaire de patients ne doit être abandonné" et ont réussi à réduire le prix d'un médicament important pour une maladie rare d'environ 700.000 yuans par injection à 33.000 yuans après huit cycles d'intenses négociations.

La réforme de M. Xi dans le secteur culturel met l'accent sur l'enrichissement du "monde spirituel" du peuple en tant que condition essentielle de la modernisation chinoise. Cela implique d'affiner la planification et les politiques de l'industrie culturelle et d'encourager de nouvelles formes d'entreprises culturelles et de nouveaux modèles de consommation culturelle.

En conséquence, l'industrie cinématographique a connu un développement rapide ces dernières années. Le nombre d'écrans de cinéma dans le pays est passé d'environ 13.000 en 2012 à plus de 86.000 aujourd'hui, soit le nombre le plus élevé au monde.

Une autre réforme révolutionnaire menée par M. Xi a eu lieu dans le domaine de l'écologie.

Lorsque M. Xi a pris ses fonctions de secrétaire général du Comité central du PCC en 2012, la pollution de l'environnement était l'une des plaintes les plus courantes de la population. Au début de cette année-là, une rivière de la région autonome Zhuang du Guangxi a signalé une pollution au cadmium, mettant en péril la sécurité de l'eau potable de plus d'un million de personnes. Plusieurs incidents très médiatisés de type "non au projet ici" sont survenus à travers le pays au cours de l'année.

M. Xi, connu pour ses initiatives environnementales à Xiamen visant à nettoyer le lac Yundang et à Hangzhou pour protéger le lac de l'Ouest, a créé le ministère de l'Ecologie et de l'Environnement, a fait de la protection de l'écologie et de l'environnement une "ligne rouge" inviolable, a introduit des inspections sur la protection de l'écologie et de l'environnement par les autorités centrales et a demandé aux fonctionnaires locaux d'être responsables de la protection des rivières, des lacs et des forêts en tant que leurs "chefs".

Sous la direction de M. Xi, la Chine a mis en place le plus grand marché du carbone au monde et s'est engagée à atteindre la neutralité carbone après un pic dans un délai beaucoup plus court que les pays développés. "Le développement vert et à faible émission de carbone est la tendance de l'époque, et ceux qui la suivent prospéreront", a-t-il déclaré.

M. Xi estime que la protection de l'environnement et de l'écologie est essentielle pour soutenir le développement de la nation chinoise et pour protéger la Terre, qui est "notre seul et unique foyer".

ALLER DE L'AVANT AVEC COURAGE

Les observateurs estiment que c'est parce que M. Xi lui-même est le timonier de la réforme dans la nouvelle ère que l'économie de marché socialiste avancée par M. Deng Xiaoping peut se poursuivre.

Quelles réformes la Chine va-t-elle entreprendre à l'avenir et de quelle manière ? Cette question attire l'attention du monde entier.

Lors des "deux sessions", M. Xi a insisté sur l'approfondissement des réformes dans divers secteurs "pour supprimer les obstacles au développement des forces productives de qualité nouvelle".

Le rôle crucial de la réforme a également été souligné dans le rapport d'activité du gouvernement, qui consacre une section à l'approfondissement de la réforme.

Les "deux sessions" de cette année ont envoyé le signal que la Chine prévoit d'établir des "zones pilotes de réforme pour construire une économie de marché socialiste de haut niveau".

L'objectif est de favoriser "un environnement commercial de classe mondiale orienté vers le marché, fondé sur le droit et internationalisé", où les entreprises publiques, les entreprises privées et les entreprises à capitaux étrangers jouent toutes un rôle important dans l'effort de modernisation de la Chine.

En outre, de nouvelles mesures de réforme seront introduites pour favoriser de nouveaux moteurs de croissance industrielle, promouvoir la croissance de la consommation, élargir le groupe à revenu moyen et garantir un accès égal aux services fondamentaux. Ces initiatives devraient permettre de dégager de nouvelles opportunités commerciales considérables sur un marché de plus de 1,4 milliard d'habitants.

La Chine œuvrera à adhérer à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership, CPTPP).

Un porte-parole du ministère du Commerce a déclaré que la Chine était disposée à approfondir continuellement les réformes, à s'efforcer de respecter les normes élevées requises par l'accord et à prendre des engagements d'ouverture de haut niveau allant au-delà de ses pratiques existantes en matière d'accès au marché.

Il y a des raisons d'être optimiste quant aux perspectives de réformes sous la direction de M. Xi.

Cet optimisme ne repose pas seulement sur l'énorme taille de l'économie et du marché chinois, mais aussi sur la direction unifiée du PCC, avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant. Le Parti a la détermination et le courage nécessaires pour s'auto-réformer et est capable de transformer les plans en actions concrètes.

De plus, la Chine reste encore un pays en développement qui dispose d'une marge de croissance et d'un potentiel considérables.

Certains observateurs occidentaux perçoivent la puissance économique croissante de la Chine comme une menace et le vaste marché chinois comme un "outil de coercition économique", ce qui alimente les tentatives de découplage ou de blocus à l'égard de la Chine. Ces points de vue doivent être modifiés.

Les réformes de la Chine ne visent pas à modifier ou à défier l'ordre mondial. Au contraire, le pays s'engage activement dans la gouvernance économique mondiale et a un impact sur celle-ci, en défendant l'équité et la justice sur la scène internationale.

M. Xi a poursuivi et perpétué l'héritage de M. Deng en approfondissant de manière exhaustive la réforme. Cela a non seulement créé des miracles économiques, mais a également mis en valeur le charme de la culture chinoise, contribuant à la création d'une nouvelle forme de civilisation humaine.

"Notre modernisation est à la fois la plus difficile et la plus grande", a déclaré M. Xi. "C'est un chemin sans précédent, mais nous continuerons à l'explorer et à aller de l'avant avec courage."

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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