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G20 : pour orienter la gouvernance économique mondiale vers l'équité

Xinhua 18.11.2024 09h05

Face à une économie mondiale morose, à des crises aggravées en matière de sécurité alimentaire et énergétique, à des conflits géopolitiques fréquents et à un grave déficit de gouvernance mondiale, le sommet des dirigeants du G20, qui se tient entre les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro avec pour thème "Construire un monde juste et une planète durable", répond non seulement à l'appel de l'époque, mais reflète également les aspirations de toutes les nations.

AMELIORATION DE LA GOUVERNANCE MONDIALE

A l'occasion du sommet de Rio de Janeiro, quelle est l'attente de la communauté internationale envers le G20 ? Comment parvenir à un consensus sur la coopération et le développement ? Comment renforcer la coordination des politiques macroéconomiques ? Autant de questions qui nécessitent une communication efficace et des compromis lors du G20.

L'influence du G20 est sans égale. Représentant environ 85% du PIB mondial, plus de 75% du commerce international et les deux tiers de la population mondiale, le G20 dispose à la fois du poids économique et de la diversité nécessaires pour impulser les changements urgents dont le monde a besoin.

Pour Sonia Bresley, écrivaine française et spécialiste de la Chine, à une époque où la gouvernance mondiale est confrontée à des défis croissants, la Chine devient un stabilisateur du développement mondial. Grâce à l'Initiative la Ceinture et la Route et à d'autres initiatives importantes, la Chine a renforcé, au niveau mondial, la résilience des chaînes d'approvisionnement et a apporté des contributions positives à la promotion de la croissance économique et à l'amélioration de la gouvernance économique.

Le concept de gouvernance mondiale proposé par la Chine répond aux besoins du nouvel environnement économique et de développement, a indiqué Dora Isabel Gonzalez, une universitaire mexicaine.

Le G20 doit également adopter une position ferme contre le protectionnisme croissant, qui menace de défaire les progrès durement acquis de la prospérité mondiale.

Les mesures protectionnistes telles que les tarifs douaniers, les barrières commerciales et d'autres pratiques déloyales sont souvent présentées comme des solutions aux défis nationaux, mais leur véritable coût est supporté par l'économie mondiale, en particulier par les pays en développement qui dépendent des marchés ouverts pour stimuler leur croissance et leur essor.

"Tous les membres du G20 devraient assumer la responsabilité d'être de grands acteurs internationaux et régionaux, de montrer l'exemple et d'œuvrer au développement de tous les pays, au bien-être de l'humanité et au progrès du monde", a déclaré M. Xi lors du sommet du G20 à Bali en 2022.

PRIORITE AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Face aux déséquilibres mondiaux en matière de développement, la Chine préconise de placer le développement au centre de l'agenda international, de se concentrer sur la mise en œuvre du Programme des Nations Unies pour le développement durable à l'horizon 2030 et d'en être un praticien.

La Chine appelle à un développement plus inclusif et plus résilient, à l'approfondissement d'un partenariat mondial pour le développement, à la promotion des synergies à l'appui des actions de croissance mondiale et à un suivi inébranlable de la voie d'un développement vert, sobre en carbone et durable.

Dans le cadre de la coopération du G20, la Chine a, comme toujours, mis l'accent sur le développement. Lors du sommet des dirigeants du G20 à Hangzhou en 2016, celui-ci a été mis en avant pour la première fois dans le cadre de la macro-politique mondiale.

Chez Ronnie Lins, économiste brésilien et directeur du Centre Chine-Brésil pour la recherche et les affaires, les initiatives et propositions importantes de la Chine sont conformes au désir urgent du monde de parvenir à une reprise économique plus équilibrée, à une transition énergétique et à une réduction des inégalités.

M. Lins s'attend à ce que la Chine promeuve des partenariats dans le domaine de l'énergie propre et dans d'autres domaines lors du sommet, partage son expérience en matière de développement durable et rende le développement vert plus équitable pour tous les pays.

NOUVEAU CHAPITRE DE LA COOPERATION POUR LES PAYS DU SUD

Ce sommet marque la première réunion des dirigeants du G20 depuis l'inclusion de l'Union africaine (UA) en tant que membre à part entière, un jalon historique qui renforce la voix du Sud global.

Cependant, l'inclusion seule ne suffit pas. Le G20 doit s'assurer que la voix de l'UA et du Sud global dans son ensemble ne se limite pas à être entendue, mais qu'elle se traduise également par une influence concrète.

En tant que forum regroupant les plus grandes économies mondiales, le G20 a la responsabilité de défendre les véritables intérêts du Sud global par des actions concrètes, notamment en donnant la priorité au financement des infrastructures adaptées aux besoins de ces pays et en élargissant l'accès aux technologies vertes.

Le G20 est un mélange de grandes économies avancées et d'économies émergentes. En tant que plus grand pays en développement, la Chine s'est engagée à renforcer la voix et la représentation des pays du Sud dans les affaires internationales, par le biais du mécanisme multilatéral du G20, et à donner un élan au développement et à la revitalisation des pays du Sud.

Qu'il s'agisse du lancement conjoint de l'Initiative du G20 sur le soutien à l'industrialisation en Afrique et dans les pays les moins avancés, ou du soutien explicite à l'adhésion de l'Union africaine au G20, la Chine a toujours contribué à améliorer le système de gouvernance mondiale et à accroître la représentation et la voix des pays en développement.

Le G20 devrait promouvoir la réforme de gouvernance économique et financière mondiale, renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, et faire progresser la réforme de l'architecture financière mondiale afin de donner aux pays en développement une plus grande représentation et une voix plus forte, a recommandé le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d'une réunion des chefs de la diplomatie du G20 qui s'est tenue en septembre dernier à New York, aux Etats-Unis.

(Web editor: Yishuang Liu, Ying Xie)

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